El Tarf. Plusieurs familles attendent encore un logement

Sachant que le logement pour tous est un droit constitutionnel qui s’articule sur des critères d’éligibilité, qu’en est-il de cette révolution urbanistique où des milliers de logements ont été réalisés pour résorber la crise ? Les citoyens en demandent encore. Une question se pose d’elle-même. Ces logements réalisés à coup de millions de dinars algériens vont-ils à leurs réels attributaires ? Si l’on se réfère au nombre de logements l’on pourrait dire, sans être démenti, que des milliers au niveau de cette wilaya de l’arrière-pays ont été remis à des attributaires qui ne sont pas dans la nécessité d’un logement alors que des pères de famille dans des situations critiques, n’ont pas eu la chance d’en avoir un pour caser leurs mioches qui grinchent encore dans des logements précaires. Cet état des lieux en est la conséquence logique des contestations enregistrées à travers l’ensemble de la wilaya. Une situation qui n’est pas spécifique à cette contrée mais elle est type à quelques variantes près pour l’ensemble des autres wilayas. L’on constate que des cités où le cubisme défie toute notion d’urbanisme, à constater les châteaux de cartes montés à la va-vite, l’on ne peut que s’inquiéter de voir ces milliers de familles victimes de glissement de terrain, des fissures constatées sur des immeubles ou tout simplement des malfaçons dénoncées par de nombreux occupant mais qui n’ont jamais été remédiées mettant ainsi la vie des occupants en danger. Les cas sont légion à travers le pays. Le dernier en date est l’effondrement d’un immeuble à Oran. Bon bref, les logements réalisés depuis la création de la wilaya en 1984 auraient pu satisfaire tous les demandeurs de logements si ces derniers avaient été cédés seulement à des pères de famille dans le besoin. Mais les gestionnaires ont souvent fait autrement en privilégiant les uns aux autres, attribuant des logements subventionnés à des personnes qui en occupent déjà un. Autrement dit, l’on ne constatera pas le marché juteux des ventes de logements appartenant souvent à l’État créant ainsi une tension qui ne devrait pas être. Plusieurs familles attendant un logement depuis des années, ont été souvent écartées par des commissions alors que des nouveaux débarqués dans la wilaya n’ont pas eu un seul mais plusieurs pour les revendre ensuite. Certains attributaires ne connaissent ni la cité ni l’étage où ils sont bénéficiaires. Il est malheureux de constater que des sinistrés continuent d’occuper des logements précaires dans des conditions insoutenables, alors qu’ils s’attendaient à être délivrés de leurs souffrances. Les agglomérations de Chatt, de Chebaita, agglomérations situées à une dizaine de kilomètres d’Annaba mais faisant partie administrativement d’El-Tarf dont le siège se trouve à plus de soixante kilomètres, sont l’expression même de ces cités dortoirs. Plusieurs familles ont été lésées dans le système des attributions. Le mal ne peut être remédié tant qu’il relève d’un passé révolu impossible de le corriger et de dénicher les nombreux auteurs qui sont la source des souffrances causées à ces familles. L’on souhaite plus de rigueur dans les attributions futures afin de ne plus léser des familles et pour mettre un terme à une gestion d’affinité. Enfin pour se faire, il est indispensable d’appliquer les lois républicaines avec rigueur. A travers de nombreuses localités, plusieurs familles occupant des maisons précaires attendent un logement car elles ont été lésées par des membres de commission partiaux. T