Vol de tampons d’égouts et de couvercles d’avaloirs. Un préjudice financier important pour la collectivité

On en compterait actuellement des dizaines de ces instruments qui disparaissent par jour à travers des communes alors que la facture risque d’être salée et lourde si jamais ce vieux phénomène était amené à durer les prochains mois de 2025, avertit d’emblée un élu d’une commune de l’Est du chef-lieu. Nul doute que le vol de tampons d’égouts et autres couvercles d’avaloirs est une vieille pratique dans le pays mais qui semble toutefois revenir en force ces dernières années à travers les grandes villes où il est constaté une forte tendance de mise à niveau et de développement. Plusieurs actes de ce genre ont été signalés à travers plusieurs communes de la wilaya d’Oran durant l’année 2024. Il s’agit à vrai dire d’un «nouveau vieux» phénomène qui a réapparu avec une certaine constance et qui ne cesse, ce faisant, faire parler de lui mais qui n’est pas au demeurant sans engendrer un préjudice énorme pour la collectivité territoriale locale, lequel serait estimé, selon certaines informations à des centaines de millions de centimes. Ce phénomène de dilapidation d’outillages indispensable à l’évacuation des eaux pluviales ou d’assainissement en temps de forte pluviométrie, a pris de l’ampleur ces dernières années à Oran au point d’obliger à chaque fois les pouvoirs publics locaux à recourir à l’achat de tels accessoires de filtration des eaux. Les voleurs qui sont généralement des individus de mauvaise foi, profitent de la conjoncture économique pour s’adonner à l’enlèvement de plaques tampons d’avaloirs et d’égouts sans se soucier outre mesure des répercussions de leur «acte» qui relève de la dilapidation de propriété public sévèrement réprimé par le code pénal. Le problème est jusqu’où ira ce phénomène et jusqu'à quand continuera le citoyen à prendre son mal en patience, surtout que le climat se refroidit de plus en plus avec le risque d’intenses averses qui refait surface en cette fin de décembre glaciale? Ce problème est récurrent depuis des années dans les communes notamment celles qui sont classées comme présentant un risque potentiel d’inondation mais aussi au cours des débats de réunions des responsables et à chaque fois la solution a consisté à simplifier l’achat de tels instruments qui protègent les regards et avaloirs de collecte des eaux usées et pluviales. Pour cette année 2024, ces mesures ont été prises à l’échelle locale pour freiner cette pratique illégale et sans scrupule de vol de plaques et tampons d’égouts et d’avaloirs à travers notamment la multiplication de la surveillance et de contrôle inopiné la nuit, par l’utilisation du système infrarouge de caméras et le développement de la fabrication d’une nouvelle gamme qui protège les tampons et les couvercles d’égouts et avaloirs des vols. Mais est-ce que cela suffirait? vers la fin 2023, rappelons-le, plus de 300 couvercles d’avaloirs avaient disparu à Oran non sans susciter l’inquiétude manifeste des responsables de la DPE et ceux de délégations communales concernées par ce type de vol eu égard, notamment, à la persistance et les proportions alarmantes qu’a prise cette pratique tout nouvelle et qui n’a nulle explication que les comportements enracinés chez certaines personnes qui veulent nuire au développement de la collectivité, nettement perceptible à vue d’œil dans la deuxième capitale du pays, ces dernières années.