Le Carrefour de Mostaganem

L’entretien de la ville est une mission longtemps ignorée

Par Lotfi Abdelmadjid

A Mostaganem, les citoyens qui se sont habitués à une ville propre, organisée et attractive, s’étonnent de la dégradante situation dans laquelle se retrouvent certains endroits de la ville, notamment le centre. Aujourd’hui, c’est l’entretien des cités qui fait défaut à plusieurs niveaux. Ce n’est pas normal que des trottoirs délabrés ne font l’objet d’aucune réfection, que le mobilier urbain détérioré ne se remplace pas à l’image des abris bus endommagés, des bancs publics qui ne garde que le squelette, des poteaux d’éclairage public carrément rongés par la rouille, des plaques de signalisation défaites par le temps, des feux tricolores déréglés et souvent en panne, des arbres urbains sans entretien, des placettes dénaturées par le manque d’hygiène, des arcades converties en toilettes publiques, des entrées de marchés pourris par l’insalubrité, des ronds-points non conformes au code de la route, des garde-fous de certains ponts mal réparés (le pont Alma) et celui se trouvant entre El Arsa et St Charles, les escaliers menant au souk Ain Sefra altérés par défaut d’entretien avec ceux qui mènent à Cherik Said et Tobanna et enfin les dégâts causés par des entreprises malveillantes. Face à une telle situation, les responsables des services techniques semblent ne rien voir. Les délégués nommés pour ce genre de mission se regardent le nombril. Les citoyens que nous avons interrogés sur cette question restent perplexes. Certains se focalisent sur le manque d’organisation urbaine au centre-ville, ils ne s’expliquent pas les raisons de ce laisser-aller. D’autres sont inquiets par rapport au manque de propreté sur les passages des arcades. Selon eux, les nids de poules au centre, le blocage des passages sont dus à certains comportements malveillants des promoteurs immobiliers. Une citoyenne nous rappelle l’absence des élus quant au remplacement du mobilier urbain, à son état déplorable, des feux tricolores tout le temps en panne, des passages piétons inexistants, des poteaux d’éclairage public rouillés, des espaces verts chimériques, des trottoirs défoncés et aucun entretien comme si la commune de Mostaganem regardait ailleurs. Un retraité nous fait remarquer que les élus ne s’impliquent pas beaucoup, par leurs actions, dans l’amélioration du cadre de vie des citoyens. Il nous dira que certaines zones de la ville sont ignorées comme le cas de Tigditt et plus particulièrement ‘’Souika’’ dont les habitants ne cessent de revendiquer son développement. Un jeune cadre s’exprime en avouant qu’à défaut de plans d’action, les élus naviguent à vue et c’est dommage pour Mostaganem. La mission de l’entretien de la ville reste ignorée et le cadre de vie se dégrade de plus en plus.

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L’itinéraire historique de la sous-préfecture

Par Y. Benguettat

L’ancienne Daïra, ex Sous-Pré-fecture de Mostaganem située en plein centre-ville, rue Delmi Ayad ex rue de la Victoire. Avant de Présenter cette bâtisse, héritage du colonialisme qu’il faut sauvegarder comme témoignage et comme la mémoire d’un lieu. Avec les documents que nous avons, nous avons pu retracer son historique. En vérité, ce n’est pas elle qui a été érigée en premier en Sous-préfecture. Il existait un autre édifice qui a servi de première Sous-Préfecture, c’est l’hôtel de la Régence situé au n° 13 rue de la subdivision. Cette rue a eu ensuite le nom de rue Napoléon, puis rue Grande et actuellement, elle a pour nom actuel rue Benamour Mahiéddine. Nous avons retrouvé un document qui nous renseigne avec précision sur ce sujet, suite au décret du 27 Juillet 1849, le Commissariat civil a été supprimé. C’est le décret du 07 Août 1849 qui nous donne la date de la création de la Sous-Préfecture de l’arrondissement de Mostaganem. Le document intitulé : Itinéraire historique et descriptif de l’Algérie, par J. Barbier 1855 page 233. Dans sa description il est écrit : L’hôtel de la Régence est le plus recommandable. Chef-lieu de la 2e la subdivision militaire et résidence d’un Sous-Préfet. C’est ce document, celui du conseil général de la province d’Oran, procès-verbaux des séances 1859/ 1860 demandant des crédits du mobilier, qui nous renseigne. Donc, sans nous tromper, nous pouvons dire qu’à cette date la Sous-préfecture de Mostaganem existait déjà. Le document du conseil général du département d’Oran, procès-verbaux de délibération N°5 session ordinaire octobre 189, 2e bureau domaine départemental : emplacement de la Sous-Préfecture de Mostaganem régularisation de la propriété. Demandant de prendre une délibération sollicitant la concession gratuite au profit du département du sol, cet emplacement d’une superficie totale de 693m. q. 975 dépendant des lots 7 et 8 du plan de Mostaganem (intra-muros), serait donc encore domaniale. C’est à travers ce document que nous avons complété son historique afin de perpétuer la mémoire de cette bâtisse. Nous confirmons aussi, que cette bâtisse a été désaffectée et qu’elle existe encore à ce jour et reste dans l’attente de son sort et devenir final.

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AIïn Tédlès: Douar «Khedaichia» revendique de l’attention

Par Med Krelifa

Le douar Khedachia relevant de la commune de Aïn Tédelès comporte une population rurale de plus de 6000 habitants avec un fort potentiel d’électeurs et électrices, ce douar a de tout temps fait face au sentiment d’abandon et de la relégation, une zone d’ombre cachée qui ne dit pas son nom. Ce douar n’a bénéficié d’aucun plan de développement ni aucune action d’amélioration de cadre de vie qui ne fut dédié à ce territoire. Aucun responsable élu n’a tenté de dessiner les contours de développement en ayant cette ambition de faire assurer une véritable égalité des chances entre tous les habitants de la wilaya de Mostaganem, ni de répondre à leurs attentes légitimes et de relever les défis nombreux à tout point de vue. Des besoins en matière de logement FONAL, mobilité, santé, culture, ... etc. Pourtant la population avait exprimé sa joie de recevoir une délégation, composée du président de l’APC, et du Chef de Daïra, venue en décembre de l’année écoulée entendre les attentes et les aspirations de cette dernière, après avoir établi la liste des désidératas, la délégation n’a plus donné signe de vie à ce jour ni à réaliser ce qui fut arrêté ne serait-ce que l’électrification publique dont l’absence fût de tout temps décriée. Ne s’agit-il pas là d’un déni à l’égard d’une population frustrée par cette attitude ? Aux difficultés déjà présentes vient s’ajouter une tension du FONAL qui rend plus limitée l’offre disponible et fait monter les surenchères. En effet, l’habitat en milieu rural est confronté à des enjeux multidimensionnels allant de la démographie à une jeunesse fraîchement mariée. Les réponses à ces défis nécessitent par l’APC une approche intégrée et des solutions adaptées pour convaincre qui de droit à obtenir plus de quotas. Le douar Khedachia vit un véritable désert culturel et sportif, alors que l’action culturelle et sportive constitue un élément essentiel du développement local et contribue à la cohésion sociale. Pour remplir cet objectif qui fait défaut à ce jour, les compétences de l’APC en partenariat avec les représentants de la société civile dans le cadre de la démocratie participative sont vastes et se doivent d’exprimer notamment à travers la gestion par ses différentes commissions culturelles et sportives au profit de l’enfance et de sa jeunesse. Bien que la compétence du développement économique soit principalement portée par la wilaya, l’APC a le devoir et un rôle à jouer dans l’attractivité de leur territoire. C’est pourquoi, l’APC doit pouvoir identifier son potentiel notamment au douar khedachia pour mieux le relever ou le rechercher. Le développement économique doit se penser de pair avec des mesures de développement social et durable dans cette contrée, c’est avec cette stratégie qu’on rendra dynamique ce Douar un des plus important de la commune.


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