L’infirmerie ne désemplit toujours pas. MCO: les salaires de la discorde

Au Mouloudia d’Oran, on ne parle plus depuis quarante-huit que des faramineux salaires accordés aux joueurs étrangers et qui ont fait grand bruit sur la toile. Les chiffres avancés par le très crédible quotidien arabophone El-Khabar indiquaient, ainsi, que le milieu de terrain, l’ivoirien Gnoleba Sery, émargerait mensuellement à plus de 800 millions de centimes, au moment où son compatriote attaquant, Mohamed Syla, toucherait plus de 600 millions sur la même période. Des sommes astronomiques qui deviennent une aberration totale quand elles sont comparées au niveau réel de ces deux éléments! Ceux qui ont suivi les prestations fort décevantes et aux antipodes du minimum syndical exigé par le haut niveau de Sery et Syla ont, d’ailleurs, rapidement conclu à une double arnaque de laquelle a été victime le Mouloudia d’Oran. Personne n’a compris dans l’entourage du club comment de tels joueurs aussi malhabiles, balle au pied, et ne présentant aucune caractéristique d’éléments internationaux comme cela a été rapporté à leur propos, au moment de leurs signatures au MCO, ont pu convaincre la Direction d’Hyproc de leur accorder d’aussi faramineux salaires! Une démarche invraisemblable qui s’assimile à une dilapidation de deniers publics que l’actuelle Direction mouloudéenne, sous le règne d’Ahmed Belkacemi, doit absolument justifier et ne pas se contenter d’un communiqué qui dément ce qu’il considère être des allégations, sans pour autant y apporter une preuve tangible, d’autant plus que se profile derrière cette double transaction douteuse le profil du même pseudo-manager qui avait valu au MCO une sévère sanction de la FIFA, pour faux et usage de faux d’un montant record avoisinant les 06 milliards de centimes, dans un passé très récent. La situation du défenseur Yanis Hammache interpelle aussi l’opinion sportive locale dans la mesure où le joueur qui émarge à plus de 650 millions de centimes mensuellement, n’a pas encore disputé la moindre minute avec le maillot du Mouloudia sur le dos, ni même a été présent dans la liste des dix-huit habituellement convoqués pour les rencontres de championnat. Souffrant d’une déchirure musculaire de près de 12 centimètres, a-t-on appris de source médicale comme nous le rapportions dans ces mêmes colonnes, sans pour autant que la Direction du club d’El-Hamri daigne apporter le moindre démenti ou la moindre précision à ce propos, l’ancien défenseur latéral-gauche d’Arouca (Liga Portugal) doit encore patienter avant de pouvoir répondre aux énormes attentes sur le terrain. Et, il n’est pas certain que celui que l’ancien sélectionneur national, Djamel Belmadi, avait appelé une fois parmi les Verts, puisse être prêt physiquement d’ici la fin de la phase aller, des sources concordantes lui prédisant même une saison blanche, eu égard à la gravité et à la complexité de sa blessure à la cuisse. Ses coéquipiers Boukholda, H’mida et Chadli auront, pour leur part, au moins une dizaine de jours de convalescence pour aspirer à refaire partie du groupe de l’entraîneur Eric Chelle pour les matchs de Ligue 1-Mobilis. Ces trois joueurs pourraient, éventuellement, être de retour pour la réception du Chabab de Belouizdad ou le déplacement à Alger pour y défier l’USMA pour le compte des deux dernières journées de la phase aller.