Président de la FAF et MJS dans le nouveau gouvernement. Walid Sadi au service de la diplomatie sportive

L’annonce a fait l’effet d’une bombe sur la place sportive nationale tant personne ne s’y attendait. Président de la Fédération Algérienne de Football depuis le 21 septembre 2023, Walid Sadi est désormais ministre des sports, désigné lundi après-midi par le Président de la République Abdelmadjid Tebboune. Si cette nomination a surpris presque tout le monde, au vu notamment du timing et, en parallèle, au fait que rien n’indiquait la fin de mission de Abderrahmane Hammad dont le bilan place du 1er mai est des plus honorables, à la faveur notamment de son action en faveur de la participation algérienne aux Jeux Olympiques de Paris, elle s’inscrit, néanmoins, dans une nouvelle stratégie mise en place par le gouvernement. Avec la double casquette de MJS et président de la FAF, Walid Sadi bénéficiera aussi très prochainement du statut de membre du comité exécutif de la Confédération Africaine de Football, ce qui en fera l’un des hommes les plus puissants du continent. Un poids certain dont l’ancien dirigeant de l’Entente de Sétif devra mettre à profit de la diplomatie sportive nationale à laquelle les hautes sphères dirigeantes veulent insuffler un sang neuf et des idées plus offensives à même de garantir à l’Algérie un retour rapide dans le cercle d’influence de la CAF. En siégeant au ComEx de la Confédération présidée par le Sud-Africain Patrice Motsepe, Walid Sadi représentera, ainsi, non seulement la FAF mais aussi et surtout l’Etat d’Algérien, ce qui devrait lui conférer une plus imposante stature de façon à voir ses interlocuteurs se montrer plus prudents et plus réfléchissants au moment de prendre une quelconque décision, notamment celle en lien avec un éventuel intérêt algérien. La décision de nommer l’ancien bras droit de Mohamed Raouraoua à un tel poste de responsabilité semble, de fait, avoir été bien étudiée en haut lieu. La perspective de disputer une CAN au Maroc entre le 21 décembre 2025 et le 18 janvier 2026 entre, d’ailleurs, dans cette réflexion, murie forcément par les enseignements tirés des dernières et amères mésaventures de l’EN de Djamel Belmadi sur le plan continental. L'absence depuis quelques années déjà de toute représentativité algérienne dans les arcanes de la toute puissante FIFA et de l'influente institution continentale qu'est la CAF a, ainsi, fini par inciter l'Etat à mettre en œuvre une nouvelle stratégie et un dispositif plus efficace à même de permettre au sport national, en premier lieu le football, de retrouver la place qui sied le mieux à l'ambition des pouvoirs publics et aux moyens mis en place pour un tel retour au premier plan.


ads