Les interrogations fusent après la débâcle de Béjaïa. MCO: de nouveau, le doute

Il aura suffi de six minutes de temps additionnels pour ruiner un microcycle d’une semaine! C’est ce qu’a certainement du se dire l’entraineur du Mouloudia d’Oran, Eric Chelle après avoir son équipe sombrer à Béjaïa après la 96’! Alors qu’ils tenaient un précieux point du nul grâce à une égalisation inespérée et immédiate de Boussalem (83’) en réponse au penalty transformé par Haroun (81’), les Rouge et Blanc ont pris deux coups de massue sous la forme de deux buts coup sur coup signés Bouteldja (90’+6) et Adrar (90’+9), goûtant à l’amertume d’une défaite difficile à encaisser. L’absence du milieu de terrain et habituel capitaine Merouane Dahar pour cumul de cartons au moment où Aliane est sous les drapeaux avec l’EN n’expliquent pas tout. Notamment ces errements défensifs provoqués notamment par l’expulsion de Kerroum, un brin trop prétentieux au moment de négocier une balle aérienne et l’incapacité de Belharrane à faire montre de régularité. Depuis, et comme en pareille circonstance, les critiques pleuvent aussi bien sur les joueurs qui n’ont pas répondu aux attentes que sur l’entraineur franco-malien, coupable de choix assez singuliers et de décisions qui ne font pas l’unanimité dans le proche entourage du vestiaire mouloudéen. Comme cette titularisation des Ivoiriens Gnoleba et Syla dont personne à Oran n’a compris le recrutement au vu de leur médiocre niveau qui ne leur autoriserait même pas à avoir une licence dans un club amateur des divisions inférieures. Ou encore cette deuxième convocation de suite parmi les dix-huit du jeune défenseur Ramdani qui n’a même pu s’imposer en équipe-réserve pour se retrouver, comme par enchantement, parmi les éléments concernés par les rencontres à domicile face à l’Entente de Sétif puis à l’Unité Maghrébine chez l’Olympique d’Akbou. Usant constamment d’un élément de langage désormais connu de tous, à savoir «un projet de sportif et une identité de jeu », Eric Chelle s’est, disons-le franchement, perdu dans ses mauvais choix à Béjaïa. Assez expérimenté pour ne pas laisser passer cette occasion, Moez Bououkaz l’a, alors, puni et défait comme un novice, avec ce qu’apporte ces victoires « à l’anglaise » dans le temps additionnel comme lot de joie intensive et sensation de plénitude. Toujours sans Yanis Hammache, qui coûte 34.000 euros mensuellement à la direction d’Hyproc sans avoir disputé la moindre minute depuis l’entame de la saison en cours et sans Aliane, en déplacement avec la sélection nationale militaire, l’entraineur du MCO connait, ainsi, ses premiers moments difficiles et devra réagir dès vendredi face à l’USM Khenchela pour chasser ce doute qui commence à se faufiler dans les rangs des inconditionnels mouloudéens. Redescendu du podium à la même vitesse qu’il s’y était installé, le Mouloudia, désormais 5ème au général avec 14 points dans la besace, risque, néanmoins, de n’avoir pas (du tout) la tâche facile devant l’USMK, 7ème avec 12 unités au compteur, tombeuse le week-end dernier du Chabab de Constantine (1-0) et qui viendra vendredi au stade Miloud-Hadefi avec l’intention de doubler son hôte du jour. Tout comme l’avait fait l’Olympique d’Akbou vendredi dernier.


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