Secteur de la santé à Tissemsilt. Plusieurs élus et patients dénoncent

Non, il ne s’agit pas d’un film ou de science-fiction. C’est une réalité. Elle a lieu en cette période précise, et certains responsables du secteur de la santé bafouent les lois et les règlements de la République, foulant au pied les dispositions, les lois et les décrets. Et pourquoi pas ? Ce sont toujours les habitués qui mettent les institutions de l’Etat devant le fait accompli. «Les citoyens implorent le Tout-Puissant pour ne pas tomber malades à Tissemsilt, tant les services du secteur de la santé laissent à désirer». Le secteur de la santé de Tissemsilt dans un état comateux, c’est la galère aux niveaux des hôpitaux, des UMC, et les EPSP. Les UMC et les polycliniques ainsi que les salles de soins reçoivent annuellement des milliers de patients à raison de 80 à 100 personnes par jour. Les urgences sont mal perçues. De longues heures d’attente, des citoyens mal accueillis et des maladies souvent mal diagnostiquées, par des médecins qui n’auscultent pas, en se contentant de rédiger une ordonnance après un interrogatoire même le service de radiologie ne répond pas. A l’EPH de Tissemsilt, 3 radiologues ne font pas l’interprétation des clichés «scanner et IRM», chaque radiologue travaille 10 jours et le reste du mois soit 20 jours c’est la récupération, ne parlons pas des rendez- vous. Dire que les problèmes et les dysfonctionnements que vivent le secteur de la santé à Tissemsilt, n’est pas inhérents à un manque de moyens, mais résultent bien d’une mauvaise gestion de cette structure. Aux UMC de Tissemsilt, c’est le patient qui attend le médecin, ou parfois le médecin arrive en retard. Ce constat n’est pas une simple vue de l’esprit, mais traduit bel et bien une réalité et il n’est nul besoin d’être un spécialiste en la matière pour poser ce diagnostic, car, rien ne va plus. Le médecin doit pouvoir pratiquer son art, être au chevet des patients. Il doit pouvoir exercer sa médecine, traiter ses malades et participer à l’essor et au développement de la médecine. C’est sa vocation. Or, c’est tout à fait le contraire. On est les champions de ne parler que de salaire malgré les grands efforts de modernisation et d’innovation du secteur de la santé. L’heure a sonné pour l’ensemble des acteurs des hôpitaux (médecins, infirmiers, administrés doivent comprendre que les patients ne cherchent rien, hormis une prise en charge, les traiter, les accompagner, les soutenir physiquement et psychologiquement). Les responsables du secteur de la santé de Tissemsilt doivent gérer comme il se doit ces hôpitaux, UMC ainsi que les salles de soins en les dotant de médicaments et de médecins dignes de ce nom. Car rien ne va plus au secteur de la santé qui, avec le temps, a perdu de son importance devant le manque de la prise en charge des patients, un laisser-aller fou règne dans ce secteur de la santé. «Tomber malade à Tissemsilt est une malédiction». Cette situation ne fait qu’amplifier les choses chez les patients qui en ont marre de ces mauvaises prises en charge, où ils ont constaté l'absence de l’humanité. Sans commentaire. Le service d’accueil des Urgences constitue la vitrine de la santé. C’est le point pivot de l’organisation à mettre en place pour la bonne mise en marche des urgences. Sa place au sein du secteur de la santé doit être définie sans ambiguïté et des moyens appropriés doivent lui être consentie pour remédier aux insuffisances de la situation de départ. Avec le temps et la contribution de tous, on développera le secteur de la santé à Tissemsilt et bien sûr à travers tout le pays. Le secteur de la santé dans la wilaya de Tissemsilt compte 03 établissements publics hospitaliers implantés à Tissemsilt d’une capacité de 249 lits, Theniet El Had d’une capacité de 168 lits et Bordj Bounaâma d’une capacité de 168 lits avec une vocation curative, d’une capacité globale de plus de 585 lits, 20 polycliniques, 112 salles de soins, 07 maternités et 14 unités de dépistage et de suivi (UDS) de santé scolaire. Rappeler que le secteur de la santé a bénéficier de plusieurs opérations dans le cadre du programme complémentaire, notamment l'acquisition d'équipements pour les salles d'opération des établissements hospitaliers publics de Tissemsilt, de Theniet El Had et Bordj Bounaâma, cette opération a été réalisée à 100% , et la réhabilitations et équipements de 6 polycliniques, même le projet de la réalisation d’une polyclinique à Laâyoune dont les études ont été achevées et les travaux seront lancés dans les jours à venir. Le secteur de la santé à Tissemsilt a été renforcé dans le cadre du programme complémentaire avec 30 ambulances équipées de divers équipements, qui faciliteront le processus de transport des patients. M. Bouzaid Fethi, wali de Tissemsilt, a confirmé qu'il travaillera pour faire avancer le développement "sur le terrain".