Causes et conséquences des projets en retard. La wilaya d’Oran a atteint une date de lancement n’excédant pas les 24 mois

La wilaya d’Oran s’apprête à réceptionner plusieurs projets phares avant fin 2024. Certains de ces projets qui sont classés comme «structurants» entrent dans une stratégie d’investissement à moyen et long termes. La liste est longue à énumérer mais on se contentera d’en citer quelques-uns lancés en 2024 où ce fut le baptême, entre autres, de l’usine automobile «Fiat», l’usine de production pharmaceutique anti cancer de Kerma, la pénétrante autoportuaire en juin dernier, les 13+10 nouveaux établissements touristiques d’une capacité globale de 2.994 lits mis en exploitation durant la saison estivale, plusieurs ouvrages hydrauliques comme les raccordements en réseau d’eau potable sur 55 km, à partir de Tlélat, vers plusieurs communes comme Tafraoui ainsi que plusieurs autres localités, les stades combinés et aires de jeu à Bousfer ainsi que plusieurs réservoirs d’eau de 3.000 mètres cubes à Ain Turck et Ancor et ce, afin d’améliorer l’approvisionnement en ce liquide précieux. De nouveaux établissements scolaires ont été réalisés dont des CEM, lycées et écoles dans plusieurs communes comme Boutlélis, Béthioua, le pôle Zabana de Misserghine et Oran (Hassi) ainsi que plusieurs ouvrages de travaux publics dont des trémies, déviations et échangeurs. L’année 2024 verra également la livraison de l’hôpital de Kerma de 60 lits, de même que l’Institut de recherche en cancer et oncologie de 240 lits pour ne citer que ces projets qui ont marqué et métamorphosé le visage de la wilaya d’Oran durant la même année... Mais le projet structurant qui fait tant parler de lui et sans doute l’usine de dessalement d’eau de mer de Cap Blanc dont la réception est prévue en décembre prochain, en présence du Président de la République, Abdelmajid Tebboune, comme il nous avait d’ailleurs été précédemment annoncé de sources concordantes. Comment se fait-il que tant de projets soient lancés ou mis en exploitation en un temps relativement court? A l’argumentaire, un spécialiste reconnaît que les procédures ne sont pas évidentes ni aisées sur le plan pratique. Mais, des solutions clés ont servi à sauver l’investissement et des projets en instance ou à l’arrêt depuis des années. Preuve en est que récemment encore, la wilaya d’Oran a obtenu les levées de gel sur le projet d’extension du tram vers la zone de Belgaid et celui de la future route côtière Oran-Arzew de 60km de long. Par ailleurs, une autre analyse de l’évolution de l’investissement dans la wilaya d’Oran permet de relever que tous les projets qui sont actuellement en cours auraient «une date de lancement n’excédant pas les 24 mois». Ce serait quasiment une première dans les annales car il s’agit d’un moyen efficace ayant permis d’atteindre ce niveau de dynamisme et qui a trait forcément aux mesures de levée de gel. Selon certaines indiscrétions, il aurait été enregistré, rien qu’entre 2022 et 2024, environ 48 à 50 levées de gel de projets dans la wilaya d’Oran, ce qui reflèterait le caractère spécial de certains de ces projets qui étaient à l’arrêt, avec tout ce que cela suppose, bien sûr, comme réévaluations. Cela sans parler du logement avec 30.000 unités réalisées durant plus de trois ans.
Parmi les obstacles dont souffraient énormément les projets à l’arrêt, le fait qu’ils n’auraient pas été bien définis ni planifiés, en plus des études «bidon». Pourtant, il y a quelques étapes indispensables: la définition du projet, de ses enjeux et ses objectifs, en plus du budget alloué , de l’équipe-projet performante et des ressources humaines ainsi que les compétences à mettre en place. Qu’importe le projet qui stagnait, il était indispensable, dès le début, d’établir une communication de base ouverte et coopérative et la mettre à exécution. Malheureusement, auparavant, on n’annonçait pas qu’un tel projet ait été bloqué. Là, résidait la différence.


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