Avec une wilaya qui compte environ 1,8 million d’habitants. Faut-il revoir le Découpage d’Oran en 18 Délégations?

Oran qui est passée officiellement en 2019 de 12 à 18 délégations communales, selon le nouveau découpage, a besoin de booster ses fonctions urbaines comme les activités administratives. L’économie, le transport, les recouvrements de taxes, la politique et la culture sans oublier évidemment le service public. Pour atteindre les standards d’une gestion moderne, il lui faudrait au moins entre 20 et 22 délégations, selon un expert en fonctions urbaines et aménagements des grandes villes. Il va sans dire d’après cet expert qu’il serait peut-être temps de réviser l’actuel découpage administratif de la Ville d’Oran, au motif que celui-ci ne répond ni aux «nouvelles exigences» en matière de développement local, encore moins à l’impératif de redoubler les dispatchings de moyens devant une population locale sans cesse galopante ces dernières années. Pour preuve, la wilaya d’Oran qui était peuplée en 2008-2009 de 1.584. 607 habitants a atteint en 2020 près de 1.800.000 habitants (ndr 1.760.685 h). Et la trajectoire asymptotique qu’emprunte aujourd’hui la courbe démographique de la wilaya d’Oran doit plaider forcément en faveur d’une réflexion préventive sur les capacités des fonctionnalités des délégations communales actuelles et leur adéquation ou inadéquation avec les nouveaux défis. Assurément, les fonctions urbaines ne sont plus les mêmes qu’il y a plus d’une dizaine d’années, au vu de la croissance démographique importante contrastée tout de même par «un faible découpage» au niveau de régions et circonscriptions de la ville d’Oran, malgré les extensions de son tissu urbain auxquels s’ajoutent la florescence de ses activités, entre autres économiques et administratives, d’autant plus que les indicateurs de la démographie et de l’expansion du tissu urbain de la ville d’Oran porteraient sur l’impératif de modifier son découpage, de manière qu’il soit en conformité avec la réalité d’une wilaya promue au rang de 2eme capitale du pays et en tenant compte aussi des flux migratoires ou de nouveaux résidents à partir des villes limitrophes vers Oran, lesquels sont devenus fréquents ces dix dernières années. Il s’agit pour les experts d’un découpage «à bout de souffle» qui, s’il n’est pas révisé ne pourrait que générer des dysfonctionnements, cela sans parler de l’ampleur que prennent d’anciens quartiers de la ville.


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