Le MCO fait tomber le leader, son entraineur charme son monde. Chelle: «Pas encore eu le temps, ni l’envie de visiter la ville… »

Sans pour autant impressionner ou fournir un match d’anthologie, le Mouloudia d’Oran a réussi la meilleure opération de cette 7ème journée de Ligue 1 en faisant tomber le leader du classement pour la toute première fois de la saison. En progression constante depuis l’installation sur le banc du Franco-malien Eric Chelle, le MCO a, en effet, obtenu un succès aussi important que révélateur. Toujours aussi humble en évoquant son travail à la tête de l’équipe-fanion d’El-Hamri, l’ancien sélectionneur des Aigles de Bamako a tenu, d’abord, «à rendre hommage et à remercier les joueurs qui ont beaucoup travaillé et bien appliqué les consignes». «Déjà, je félicite les joueurs pour leurs performances. On peut parler de match référence. On a bien fait des choses et moins bien fait d’autres. Je suis fier de mes joueurs et un petit peu déçu en raison de l’absence de supporters car cela aurait pu être un grand match de football, mais voilà on prend les matches les uns après les autres» résumait, en substance, Eric Chelle en conférence de presse d’après-match, avant de s’attarder sur certains paramètres à l’importance certaine. «Mon équipe est faite par rapport à la semaine d’entrainement. Déjà il faut être présent à l’entrainement, être bon, respecter les règles de vie qui sont mis en place. En dernier lieu, il y a des choix tactiques et les onze joueurs qui étaient sur le terrain sont ceux qui méritaient le plus d’y être. Mon objectif, ce n’est pas le match, c’est la semaine d’entrainement, c’est le processus qui arrive à la victoire. Si les entrainements sont plus durs que les matchs, durant le match on devrait voir des choses. Aucun joueur n’est lésé, aucun n’est préféré. C’est en mon âme et conscience. Ceux qui travaillent bien, sont récompensés le week-end. Je l’ai dit à mon arrivée, je veux créer une identité de jeu. Je suis en train de faire travailler les joueurs pour les faire jouer avec le plus d’intensité possible. On aura un creux, j’en suis conscient et je l’assume. Je demande aux joueurs de jouer le match comme si c’était leur dernier. On travaille pour bonifier ce groupe, on avance. On verra par la suite» expliquait-il à propos de sa philosophie et son mode de management, tout en reconnaissant «une progression». «Ce n’est pas assez!» sourit, en parallèle, l’ambitieux technicien qui ne cache pas son envie de voir son équipe progresser à l’approche du but adverse, notamment dans la relation entre le milieu de terrain et l’attaque, non sans mettre en relief «le gros travail effectué par Aribi et Motrani». «On fera le bilan à la fin de la phase aller, mais peut-être qu’on n’aura pas besoin de recruter» s’amusait presque Eric Chelle en réponse à une question relative à l’identité des joueurs qui seront ciblés à l’approche du mercato hivernal. Très ouvert au dialogue et n’éludant aucune question, le nouvel homme fort du Mouloudia d’Oran indiquera, en outre, n’avoir pas encore visité la ville puisqu’il habite encore à l’hôtel, en attendant que l’appartement dans lequel il déménagera soit prêt et aménagé. «Je fais partie d’un club, mes dirigeants me soutiennent et je les soutiens. On est dans le même bateau, ensemble et j’espère qu’on naviguera le plus loin possible. Sinon, je n’ai pas le temps de visiter la ville, ni l’envie de le faire car j’ai surtout envie de gagner des matches. Je suis payé pour un projet sportif et une identité de jeu. Après, qu’on on aura gagné suffisamment de matches, peut-être que je le ferai et que je m’accorderai un peu de bon temps» conclut-il, toujours avec le sourire.


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