Mostaganem. A défaut d’un plan de circulation, le centre-ville attise les tensions

Un chef-lieu de wilaya qui aspire à être toujours une destination touristique et peine à instaurer un plan de circulation. Depuis 2013, début des travaux du projet du tramway, la ville roule sans plan de transport ni de circulation. A cette époque, il fallait attendre l’achèvement de ce mode de transport qui, par ses retards exagérés, a plongé le plan de circulation dans les oubliettes. Aujourd’hui, cet instrument devient une nécessité absolue car la ville étouffe et ses citoyens avec. S’il faut revenir à la saison estivale, les citoyens ont vécu l’enfer et la police de la voirie pire encore. Aujourd’hui, l’état des lieux du trafic automobile est affreusement vivable. Le désordre que provoquent les taxis et les bus urbains et interurbains est inqualifiable. Cette débandade du transport exaspère les citoyens. L’anarchie du stationnement vient se greffer à l’imbroglio généré par un manque de plaques flagrant. Un tel état engendre des bouchons dans des ruelles qui ne peuvent accueillir le stationnement bilatéral et c’est le cas partout en ville. Les parkings ne répondent à aucun règlement et ce sont les ‘’parkingueurs’’ qui exercent leur dictat. Des commerçants malveillants s’accaparent les trottoirs et mettent en danger les piétons sans se soucier de la loi. Les vendeurs informels occupent arcades, escaliers et trottoirs et le pire c’est qu’ils envahissent la moitié de l’espace du centre-ville. A Mostaganem, il existe des ronds-points qui ne répondent à aucune norme mais ils sont là. Des ralentisseurs coupants s’érigent dans les quartiers et provoquent des accidents. Les feux tricolores installés, sans étude, sur le tissu urbain sont très souvent en panne. Les bus, même les grands, vadrouillent au centre sans échappatoires, sans point d’arrêts signalés ni facultatifs ni obligatoires, jettent les passagers en pâture sur la chaussée. Les trottoirs du centre-ville sont dégradés et les services techniques de l’APC tournent le dos au danger qu’ils peuvent occasionner. Les promoteurs immobiliers qui opèrent au centre du chef-lieu narguent la réglementation et détériorent les trottoirs existants, barre les voies, bafouillent l’environnement, cassent les arbres urbains et exacerbent les riverains et les piétons et les automobilistes. A Mostaganem, le citoyen ne s’explique plus les raisons de ce laisser-aller, il a l’impression que certains responsables sont là uniquement pour ‘’chauffer’’ leurs sièges et s’assurer un salaire mensuel. Cependant, le citoyen s’interroge sur l’existence d’un élu de l’APC, d’un délégué avec salaire, d’un subdivisionnaire, d’un directeur et d’une brigade d’urbanisme et d’une commission de transport et de circulation. Mostaganem ne peut plus continuer sur ce rythme de la clochardisation galopante et prétendre devenir une ville touristique. Aussi, le manque de mécanismes légaux de gestion de la ville attise des tensions insupportables pour les habitants. Aussi, faut-il le souligner, les responsables, eux qui ne s’impliquent en rien, doivent se réveiller pour mettre fin, par la réflexion, à l’anarchie provoquée par manque d’un plan de circulation.


ads