Derb, Médiouni, Ras El Ain, Carteaux et Sidi el Houari. Quartiers témoins des évènements tragiques du 11 décembre 60

Le mouvement insurrectionnel des Algériens déclenché les 9 et 10 décembre 1960, dans la région de l’Oranie, fut le prélude des manifestations massives importantes du 11 décembre de la même année, un virage décisif dans la lutte pour l’indépendance d’Algérie. Dans plusieurs villes et quartiers d’Oran, tels Derb, Ras El Ain, Sidi el Houari et Carteaux, des centaines d’oranais se sont rassemblés, emblème national en mains, pour réclamer à l’occupant français de quitter définitivement le sol algérien après une colonisation de 132 ans, pleine de sang, de barbarie et de crimes restés, depuis, impunis et non reconnus par la France officielle. Charles de Gaulle qui ordonna d’ouvrir le feu sur les manifestants dans plusieurs quartiers faisant plus de 200 morts ne savait pas que ce tournant tragique servira plus la cause algérienne puisque c’est à partir de cette date précise, que l’onde de choc pour la libération du pays parviendra à s’attirer soutiens et sympathisants à l’ONU.. Ce cri de liberté resté gravé à jamais dans la mémoire des Algériens fut également ressenti à Alger et dans des villes françaises comme à Paris où des manifestants affirmant de haute voix leur soutien au FLN, ont bravé le danger scandant la liberté et appelant De Gaulle à reconnaître l’indépendance d’Algérie. Ce soulèvement populaire fut aussi un contretemps à ceux qui faisaient véhiculer l’idée absurde selon laquelle les Algériens se battaient pour être français. Ces manifestations furent également la courbe psychologique descendante de la France et un chemin sinueux menant vers la liberté. Elles ont permis l’internationalisation de la cause juste et légitime des Algériens pour leur indépendance en ce sens qu’elles ont contribué grandement à rejeter toute autre option du gouvernement Français autre que celle de la totale indépendance...


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