La matinée du mercredi de la semaine écoulée a été marquée par une série d'interventions intenses des unités de la Protection Civile à travers la wilaya, suite à une multiplication d'accidents de la circulation sur les principaux axes routiers. Ce constat alarmant soulève, une fois de plus, la question cruciale de la sécurité routière et des facteurs systémiques qui contribuent à cette morbidité persistante. Les services de secours ont été sollicités pour un total de cinq accidents distincts sur les routes nationales (RN) n°92, n°07, n°95, n°13 et n°109. La diversité des lieux d'intervention de Mostefa Ben Brahim à Merine, en passant par Belarbi, Boukhnefis et Sidi Hamadouche, illustre une dispersion du risque sur l'ensemble du réseau, transcendant les zones à forte densité urbaine, à savoir sur la RN 92 (Belarbi), une collision de deux véhicules légers sans aucune victime à déplorer d'où l'intervention de l'unité de Mostefa Ben Brahim. Sur la RN 07 (Zone Industrielle), la déviation d'une voiture de tourisme, occasionnant trois victimes (âgées de 48 à 78 ans), toutes transférées aux urgences de la wilaya. (Intervention de Boubechire Mokhtar), sur la RN 95 (Boukhanefis), déviation et renversement d'un camion avec remorque, aucune victime. (Intervention de l'unité de Boukhnefis). Sur la RN 13 (Sidi Hamadouche), déviation d'une voiture de tourisme, blessant une femme de 45 ans au niveau de la poitrine et du bassin, évacuée vers la polyclinique. (Intervention de l'unité de Aïn El Berd). Au niveau de la RN 109 (Merine), une collision de deux voitures, le bilan le plus lourd avec six victimes blessées, transférées à la polyclinique. (Intervention de l'unité de Merine. Ces événements ne constituent pas de simples faits divers, mais pointent vers une pathologie chronique de la mobilité. Les accidents impliquant des déviations ou des renversements (RN 07, RN 95, RN 13) suggèrent souvent une conjugaison de facteurs liés à la vitesse excessive, à la perte de contrôle due à l'inattention ou à la fatigue ou encore un état dégradé des infrastructures routières. La présence d'un accident de poids lourd (camion avec remorque sur la RN 95) rappelle, en outre, l'impact de la logistique transport dans cette équation du risque. Le bilan humain total s'élève à 10 blessés, touchant des individus de tous âges, ce qui rappelle l'universalité du risque routier. L'accident de Merine, le plus impactant en termes de victimes, met en lumière le danger accru des collisions frontales ou latérales, souvent conséquences d'un non-respect des distances de sécurité ou des règles de priorité. Au-delà de la réponse d'urgence qui a été rapide et efficace comme en témoignent les transferts vers les structures de soins, cette succession de sinistres appelle à une analyse plus fine des causes profondes. Pour le facteur humain, la nécessité de campagnes de sensibilisation pérennes ciblant la conduite responsable et la détection précoce des facteurs de risque comme la fatigue ou la distraction (téléphone portable). Pour le facteur matériel/réglementaire, l'examen de l'état du parc automobile (contrôle technique) et renforcement de l'application des règles du Code de la route notamment sur les axes nationaux et pour le facteur infrastructurel, l'évaluation des sections routières où les accidents se multiplient, en vue d'opérations de réaménagement (signalisation, glissières, état du revêtement).
Accidents de la circulation à Sidi Bel-Abbès. Tragédie routière en série
- par Mohamed Nouar
- Le 06 Décembre 2025
- 89 visites



