Initié par le président Houari Boumediene. Gara Djebilet: «Le rêve devient réalité»

Evènement historique. Pour transporter le minerai de fer de Gara Djebilet jusqu’à Oran via les chemins de fer, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a annoncé une décision importante. Dans moins d’un mois, la wilaya de Béchar sera le théâtre d’un événement qualifié de «fête historique» par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Lors de sa rencontre, ce jeudi 23 novembre, avec la société civile à Constantine, le chef de l’État a annoncé que le minerai de fer de Gara Djebilet empruntera pour la première fois depuis l’indépendance la ligne ferroviaire reliant la région à Oran. Ce projet devrait voir le jour à partir de janvier 2026 et donc son inauguration est imminente.
Il s’agit de l’un des sites miniers des plus en vue et des plus stratégiques du point de vue de l’exploration et de l’exploitation dans le pays. Ce projet de voie ferrée entre Béchar–Tindouf-Gara Djebilet est long de 950 km. Il comprend entre autres la réalisation de six stations pour les voyageurs et les marchandises. La mine de Djebilet est sise dans la wilaya de Tindouf en Algérie; c’est une mine de fer entrée en exploitation en juin 2022. Un projet donc grandiose depuis l’indépendance. Seulement voilà, l’objectif serait de porter cette ligne ferroviaire jusqu’à la région de l’Oranie sur 1.650 km. Pourquoi pas. Ce projet fort ambitieux avait mobilisé d’importantes ressources, un savoir-faire ainsi qu’une main-d’œuvre cent pour cent nationaux. Il incarne, pour ainsi dire, la fin d’une très longue attente et la concrétisation d’un vieux rêve de plusieurs décennies qui voit enfin le bout du tunnel grâce à la clairvoyance du défunt président Houari Boumediene et le couronnement des efforts de son suivi et de sa réalisation par le président de la République Abdelmadjid Tebboune. D’une rentabilité économique grandissime pour le pays, la ligne fer Djebilet- Béchar a été conçue et initiée de façon à permettre le transport et l’exploitation des minerais de fer à partir de Gara Djebilet. Il s’agit également d’un projet à portée politique puisqu’il concrétise et réaffirme la souveraineté légitime de l’Algérie de disposer librement de ses richesses et gisements où qu’ils se trouvent dans son territoire immense. «C’était le rêve de nos chefs historiques, Si Boumediene et ceux qui lui ont succédé. Aujourd’hui, ce rêve devient réalité», a souligné le président Tebboune, insistant sur la rapidité et l’autonomie de réalisation du projet. En seulement un an et demi, 1.000 km de voies ferrées ont été achevés, sans recours à un crédit étranger. Il ne reste plus que 50 à 60 km pour atteindre Béchar. Au-delà de la ligne de l’Ouest, le président Tebboune a également évoqué la ligne ferroviaire minière de l’Est. Destinée au transport du phosphate brut et des produits transformés depuis Bled Hadba, à Tébessa, jusqu’aux complexes industriels et au port d’Annaba. Ce projet est déjà achevé à près de 50 %, tunnels inclus. Il permettra d’augmenter la production nationale de phosphate de 02 millions à 10,5 millions de tonnes par an d’ici fin 2026, selon le président. Le développement de ces infrastructures vise par ailleurs à renforcer l’exportation et la transformation des matières premières. Tout en sécurisant la santé publique grâce à des tunnels permettant le transport sûr des minéraux. «Les engrais sont l’arme moderne», a rappelé Abdelmadjid Tebboune. Soulignant les opportunités offertes par la production d’ammoniac, d’urée et de phosphate pour positionner l’Algérie sur le marché mondial. Lors de sa rencontre avec la société civile, le président a également dressé le bilan de son second mandat axé sur l’économie et l’innovation. Il a affirmé avoir «cassé un tabou» concernant la création de start-up, jusque-là perçue comme risquée. Il a également souligné la mise en avant de projets réussis dans le secteur automobile. L’objectif, a-t-il insisté, est de créer un équilibre entre l’investissement privé et l’accompagnement des jeunes diplômés. Tout en préservant le caractère social de l’État. Dans le domaine financier, le chef de l’État a souligné la stabilité des réserves de change et la gestion prudente du budget. Malgré un prix du pétrole inférieur aux records historiques. Optimiste, il a assuré que « l’année 2026 sera celle du départ réel pour arriver à bon port », plaçant l’économie nationale sur une trajectoire de croissance et de développement durable.