Le sélectionneur national devra s'y atteler en urgence. La défense, un maillon faible à ressouder

Même si elle a réussi l'essentiel en gardant la main dans son groupe G des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, la sélection nationale a montré de réelles signes de fragilité défensive sur lesquelles doit impérativement travailler Vladimir Petkovic à même de ne pas la plomber davantage au risque d'hypothéquer ses chances de qualification au tournoi planétaire. Le niveau, bien en deçà des attentes et des exigences du haut niveau, affiché par Aïssa Mandi, suggère, en effet, que le changement est devenu inéluctable et plus que jamais d’actualité. Incapable de suivre la cadence des attaquants guinéens, directement impliqués sur l’ouverture du score ougandaise après sa relance horizontale lunaire, le défenseur de Villarreal paye, en fait, son manque de rythme dû à son éloignement de la compétition officielle une bonne partie de la saison, en Espagne. Alors qu’il avait été d’un bon apport en sélection une huitaine d’années durant, notamment lors de ses belles années rémoises ou encore sévillanes, Aïssa Mandi n’est, en effet, que l’ombre du rassurant arrière qu’il était. Devenu un problème après avoir été une solution, le mondialiste 2014 et champion d’Afrique 2019 semble, d’ailleurs, totalement dépassé par l’intensité des joutes internationales et incapable de retrouver le niveau qui était le sien. A ce sujet, de la paire Mandi-Bensebaïni, telle qu’imaginée et mise en place par Djamel Belmadi, seul le second nommé paraît bien parti pour garder son statut au sein de la défense à quatre de Vladimir Petkovic. Appelé à coulisser dans l’axe, pour favoriser la titularisation et l’épanouissement de Rayan Aït-Nouri à son arrivée chez les Verts mais aussi et surtout pour combler un vide laissé par le départ à la retraite de Djamel Benlamri, le sociétaire du Borussia Dortmund aura, d’ailleurs, grandement manqué aux Verts, ces derniers mois. Sa blessure au genou, qui a précipité sa fin de saison aussi bien en club qu’en sélection, le privant notamment d’une exaltante aventure en UEFA Champions League, constitue, jusqu’à l’heure, un handicap pour l’EN, comme le prouvent les copies rendues par ceux qui se sont succédé dans l’axe. En attendant de trouver une solution qui tient la route, le transfert de Zinedine Belaïd de l’USM Alger vers Al-Ahly du Caire ne pourra que le crédibiliser davantage en tant qu’alternative, en perspective de l’entame des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, dans trois mois. Déjà performant avec les Rouge et Noir en compétition interclubs de la CAF, le défenseur de 25 ans ne pourra que progresser et s’aguerrir entre les murs du géant égyptien, ce qui serait doublement bénéfique pour l’EN. Une possible association avec son compatriote de l’Espérance de Tunis, Mohamed Amine Tougaï, pourrait, d’ailleurs, offrir à l’EN un axe « africanisé » et rompu aux exigences continentales en matière d’opposition à enjeux. Même dans l’optique d’une défense à trois, avec Bensebaïni en tour de contrôle, la paire Tougaï-Mandi semble tenir la route à même de constituer un axe 100 % local et offrir une solution de rechange à Petkovic. A 24 et 25 ans, l’arrière d’Ettaradji et le néo-Ahlaoui présentent, ainsi, les meilleures garanties pour durer à ce niveau.

Par Belarbi R.


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