Le Carrefour de Sidi Bel Abbès

Lancement de la campagne labours semailles 2025-2026. Sous le signe de l’ambition et de la résilience climatique

Le coup d'envoi officiel de la campagne de labours semailles 2025-2026, donné ce jeudi par le premier responsable de l'exécutif, Hadji Kamel, depuis l'unité de production agricole de Tilmouni, marque une relance stratégique des efforts régionaux pour l'atteinte de la sécurité alimentaire. Au-delà d'une simple routine saisonnière, cet événement se profile comme un moment charnière où l'ambition quantitative rencontre l'impératif de l'adaptation technologique face aux mutations climatiques.
Les projections présentées par la Direction des Services Agricoles (DSA) témoignent d'une volonté de rationalisation et d'optimisation des surfaces. Le programme de la nouvelle campagne cible l'emblavement d'une superficie totale de 136.100 hectares, toutes cultures confondues. L'accent est mis sur les filières stratégiques avec pour le blé dur une superficie de 32.000 ha, pour le blé tendre 27.000 ha et pour l'orge 7.000 ha. La production céréalière prévisionnelle s'établit à 1.692.000 quintaux, un objectif qui nécessite un engagement soutenu en matière de suivi cultural, notamment sur les 20.000 hectares nécessitant des opérations de fertilisation et les 24.000 hectares concernés par le désherbage. Le défi de la diversification n'est pas éludé, avec 2.250 hectares dédiés aux légumes secs, pour une production attendue de 19.000 quintaux, soulignant une démarche visant à réduire la dépendance aux monocultures. L'un des leviers majeurs de cette campagne réside dans l'intensification de l'irrigation. La superficie prévue pour l'irrigation atteint 8.000 hectares, marquant une progression notable par rapport aux 6.476 hectares de la saison précédente.
Cette avancée est directement corrélée à l'activation du fonds national d’investissement agricole qui a permis l'acquisition et la distribution de 261 systèmes d’irrigation économes en eau, étendant ainsi la surface irriguée de 783 hectares supplémentaires. Cette transition vers l'efficience hydrique est fondamentale pour sécuriser les rendements dans un contexte de stress hydrique récurrent, faisant de la technologie d'irrigation non plus une option, mais une nécessité agronomique et économique. La saison écoulée a enregistré une production céréalière totale de 162.158 quintaux. Bien que ce chiffre serve de base d'évaluation, les responsables visent clairement un relèvement significatif des rendements unitaires. Sur le plan logistique, la Coopérative des Céréales et des Légumes Secs (CCLS) joue un rôle central. Avec 126.158,5 quintaux de céréales en stock et un parc de 154 machines agricoles mises à disposition des agriculteurs via un système de location, la CCLS se positionne comme un pivot d'accompagnement. Les instructions du wali soulignent la nécessité d'assurer l'accès aux semences, aux moyens de labour et au crédit R'fig, condition sine qua non à la concrétisation des objectifs. En marge du lancement, les services agricoles ont orchestré une journée d'information de haut niveau sur les technologies modernes d'adaptation aux aléas climatiques.
Cette rencontre, réunissant cadres, chercheurs, universitaires et agriculteurs, sous l'égide de la Journée Mondiale de l’Alimentation, illustre la reconnaissance du fait que la productivité future dépend de la capacité d'innovation. Le partage d'expériences réussies et les recommandations techniques formulées visent à intégrer la recherche-développement au cœur des pratiques agricoles locales. Parallèlement, l'exposition organisée par la Chambre d’agriculture a mis en lumière l'importance de l'écosystème financier et industriel dans le développement agricole, en intégrant l'aquaculture d'eau douce comme axe de diversification économique.

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Forte affluence sur les numéros verts de la police en septembre

Les numéros d'urgence et d'assistance de la police (15-48 et 17) de la wilaya de Sidi Bel-Abbès ont été sollicités de manière significative au cours du mois de septembre dernier. Selon un communiqué de la cellule de communication de la Sûreté de wilaya, pas moins de 5.000 appels téléphoniques de citoyens ont été enregistrés durant cette période, témoignant de l'importante collaboration et du besoin d'assistance de la population locale. Ces communications ont concerné une variété de motifs allant des demandes d'intervention urgente à l'assistance, en passant par de simples demandes de renseignements et d'orientation ainsi que le signalement d'accidents et de délits au sein des agglomérations sous la compétence des services de police. Le détail des appels révèle l'intensité de l'activité des services de police, à savoir 1.594 demandes d'intervention ont nécessité une action immédiate des forces de l'ordre, 646 appels ont été passés pour des demandes de renseignements et d'orientation, 553 appels concernaient des demandes de secours, 482 appels ont permis de signaler des crimes et délits, contribuant ainsi directement à la lutte contre la criminalité et 35 appels passés pour alerter les services de police sur des accidents de la circulation. Comme l'a souligné le communiqué, ces signalements ont permis aux services de police d'intervenir "dans l'immédiat et de prendre les mesures nécessaires pour mettre hors danger la vie des citoyens et protéger les biens." L'efficacité des interventions est directement liée à la réactivité des citoyens et à leur utilisation judicieuse de ces lignes directes. La cellule de communication de la Sûreté de wilaya réitère son appel aux citoyens, les exhortant à "collaborer avec les services de la police pour contribuer à imposer le respect des lois et pour leur sérénité.

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Inauguration de l'année judiciaire 2025/2026

L'inauguration officielle de l'année judiciaire 2025-2026 a eu lieu ce jeudi à la Cour de justice de Sidi Bel Abbès, marquant un jalon dans la trajectoire de modernisation du système judiciaire algérien. La cérémonie, empreinte de solennité, a réuni un parterre de hautes autorités civiles et militaires, ainsi que l'ensemble du corps des magistrats des quatre tribunaux de la wilaya, signalant l'engagement collectif dans l'évolution du secteur. Dans son allocution d'ouverture, la présidente de la Cour, Mme Mehamdi Didouna, a articulé l'orientation stratégique du système judiciaire : l'accélération de la transformation numérique mettant en lumière les progrès substantiels réalisés dans l'intégration des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC).
Ces avancées ne sont pas de simples évolutions techniques ; elles constituent, selon ses termes, un levier fondamental pour faciliter l'accès à la justice pour le citoyen et optimiser la gestion administrative et judiciaire, gage d'une meilleure célérité et efficacité. A cet effet, le bilan de l'année judiciaire écoulée (2024/2025) présenté par la présidente Didouna témoigne d'une performance significative dans le traitement des dossiers, illustrant la capacité du système à absorber et à juger un volume important d'affaires avec pour les affaires criminelles au niveau de la Cour 132 affaires enregistrées dont 128 traitées représentant un taux de règlement de 96,97%,pour les affaires criminelles en appel avec 106 affaires enregistrées dont 102 affaires traitées et pour les affaires délictuelles sur un ensembles d'affaires enregistrées de 8360 pas moins de 7590 ont été traitées représentant un taux de règlement de 90,97.
Ces taux de règlement, notamment celui de près de 97 % pour les affaires criminelles en première instance, témoignent d'une efficacité élevée et de la diligence du corps judiciaire dans l'administration de la justice pénale. De son côté, le procureur général, Nahdjaoui Djamel, a souligné l'évolution continue du cadre législatif et du système judiciaire algérien. Cette dynamique vise explicitement la consolidation de l'État de droit et l'ancrage définitif de la transformation numérique du secteur. Dans le même contexte, le procureur général a salué les «résultats encourageants» atteints, parlant d'un véritable «saut qualitatif et quantitatif» dans les domaines de la réinsertion et de la formation des détenus. Cette approche multidimensionnelle, alliant performance technique, rigueur dans le traitement des affaires et un engagement social accru via la réhabilitation pénitentiaire, positionne l'année judiciaire 2025/2026 sous le signe d'une justice plus moderne, accessible et humainement responsable.


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