Sidi M’hamed Benaouda (Relizane). Les habitants réclament la réhabilitation de la route principale et l’eau potable

Les habitants des douars Er-Rouached, Ouled Sidi Bekhadda et El Kraïfia, relevant de la commune de Sidi M’hamed Ben Aouda dans la wilaya de Relizane, se plaignent depuis plusieurs années de l’état déplorable de la route qui les relie au chef-lieu communal et aux localités voisines. Cette voie, devenue quasiment impraticable et fortement dégradée, constitue pourtant un axe vital pour les habitants. En effet, cette route assure non seulement la liaison entre les communes de Sidi M’hamed Ben Aouda et Sidi Lazreg, mais elle représente également un maillon stratégique entre les wilayas de Relizane et de Tiaret. Grâce à ce tronçon, les citoyens de Sidi M’hamed Ben Aouda souhaitant se rendre à Tiaret pourraient parcourir à peine 15 kilomètres, au lieu de plus de 40 kilomètres via les communes de Relizane et de Zemoura. La réhabilitation de cette route permettrait ainsi de désenclaver une large zone rurale et de faciliter les échanges agricoles et économiques. Selon les habitants, près de 85 % de la production agricole de la commune de Sidi M’hamed Ben Aouda provient de ces douars, réputés pour la fertilité de leurs terres et l’importance de leur cheptel. Mais la dégradation de la route freine considérablement l’écoulement des produits agricoles vers les marchés, occasionnant de lourdes pertes aux agriculteurs, notamment en période de récolte. Un autre problème majeur touche les habitants du douar Er-Rouached, confrontés à une grave pénurie d’eau potable. Pourtant, un projet de raccordement au réseau d’eau a été réalisé il y a plus de dix ans, mobilisant des fonds publics conséquents, et le système est prêt à être exploité. Cependant, jusqu’à ce jour, le projet n’a jamais été inauguré. D’après les élus locaux, il manquerait simplement une pompe d’alimentation au niveau de la station de distribution située à Ouled Barkat (douar En-Nawafil) pour permettre sa mise en service. Malgré la succession de plusieurs assemblées communales, aucune solution concrète n’a été apportée, laissant les habitants et leurs troupeaux souffrir du manque d’eau dans un silence administratif prolongé.