Le Carrefour de Mostaganem

La Chambre de l’Artisanat encadre le Salon «THURATNA» en Égypte

Par Y. Zahachi

Sous le haut patronage et la su-pervision de Mme la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, le secteur algérien de l’artisanat participe aux activités du Salon «Turathna» qui se tient en République arabe d’Égypte du 4 au 11 octobre 2025, au Centre des conférences et des expositions du Caire. La Chambre de l’artisanat et des métiers de la wilaya de Mostaganem encadre cette participation qui regroupe cinq artisans algériens, représentant divers domaines: cuivre, huiles naturelles et savon, cuir, céramique artistique et tissage traditionnel. Une exposition qui reflète la richesse et l’authenticité du patrimoine artisanal national ainsi que son excellence. Le Premier ministre égyptien a présidé aujourd’hui la cérémonie d’ouverture du Salon, en présence du représentant de l’ambassadeur d’Algérie au Caire et de membres du corps diplomatique algérien. Il s’est arrêté au pavillon algérien où il a pu découvrir les produits authentiques présentés par les artisans, alliant créativité et qualité. Selon Mr Ismail Ramadani, Directeur de la Chambre de l’Artisanat et des Métiers de la wilaya de Mostaganem, présent à l’évènement, cette participation s’inscrit dans le cadre du renforcement du rôle économique du secteur de l’artisanat, à travers plusieurs objectifs: Acquérir de l’expérience dans les techniques de commercialisation par un contact direct avec des artisans venus de différents pays. Renforcer la compétitivité du produit artisanal algérien et favoriser son ouverture sur les marchés régionaux et internationaux. Cibler le marché africain pour exporter les produits de l’artisanat algérien et stimuler les échanges commerciaux dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Contribuer aux efforts de l’État pour diversifier les exportations et soutenir l’économie nationale en promouvant l’artisanat comme véritable levier de développement durable. Cette participation confirme la place de l’Algérie comme acteur clé dans le renforcement de la coopération arabe dans le domaine de l’artisanat et des métiers traditionnels et consolide sa présence sur la scène régionale et internationale grâce à un produit artisanal créatif et innovant.

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Les élus interpellés font la sourde oreille

Par Med Krelifa

Vous avez réalisé un bon projet visant à embellir les différents points d’arrêt de bus ainsi qu’une électrification en LED sur certains points de la ville. Le relookage de la Salamandre, c’est aussi une bonne chose. C’est bien mais c’est insuffisant. Au cours de votre mandat, les citoyens constatent que ce ne sont là que ces projets qui sont visibles et puis plus rien. L’aménagement de la mosquée BADR et le littoral de Sidi Medjdoub, ce n’est pas vous. Vous vous rendez compte! Mais la commune de Mostaganem dispose d’un potentiel exceptionnel: Par un littoral balnéaire – un patrimoine historique et culturel riche – une position géographique stratégique sur la façade méditerranéenne et des ressources agricoles diversifiées. Cependant, malgré tous ces atouts, votre APC et l’APW peinent à transformer ce potentiel en une véritable dynamique de développement. Ouvrez bien les yeux, les habitants constatent avec amertume un manque de vision intégrée et l’absence d’un écosystème de participation citoyenne. La démocratie participative indispensable à la réussite des projets locaux n’est pas du tout valorisée. Le développement de Mostaganem ne peut être l’œuvre d’une seule institution. Il repose sur une alliance forte entre la municipalité, la société civile, les acteurs économiques et culturels. Pour terminer vos mandats avec un sentiment de satisfaction, j’appelle l’APC/APW à: -1. Initier sans délai un projet pilote participatif visible et concret, gage de confiance avec la population.-2. Adopter une gouvernance ouverte, transparente et inclusive. -3. Investir dans des actions qui allient développement économique, attractivité touristique et protection du patrimoine.-4. Mettre en place une plateforme numérique et participation citoyenne.-5. Renforcer par un syndicat de tourisme sous votre tutelle à l’effet de promouvoir la ville auprès de visiteurs nationaux, des jeunes et des communautés algériennes à l’étranger. Pendant la période estivale, vous recevez selon le PAM plus de 200.000 visiteurs/jour. -6. Battez-vous pour faire relancer le projet de Aïn Sefra. -7. Faire assainir les stigmates des ruines des quartiers anciens. D’autre part, il existe un potentiel incommensurable de citoyens (personnes et ressources) qui possèdent des expertises dans tous les domaines (retraités – enseignants universitaires, simples citoyens lambdas).Ne soyez pas complexés, faites appel à eux. Certainement, ils seront ravis d’apporter leurs contributions pour le bien-être et la promotion socioculturelle et économique tous azimuts au profit de vos concitoyens.

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La pudeur, un digne inviolable

Par H.Med Soltane

Dans la région de Mostaganem et au vu de sa diversité tribale d’appartenance socio-logique, la pudeur dans le milieu familial était un digne inviolable. Cette caractéristique imprégnait la vie quotidienne dans le cercle familial. Par respect pour leurs parents, les hommes évitaient de prononcer le prénom de leurs épouses devant eux, et il était inconcevable qu’un couple se montre dans la familiarité en présence des anciens. Les fils, par modestie, évitaient même d’être présents en même temps que leurs parents et leurs épouses. Cette retenue, loin d’être une contrainte, était perçue comme une marque de noblesse morale, une manière silencieuse de dire: «Je te respecte trop pour te mettre face à mon intimité». Nos mères, quant à elles, incarnaient la dignité du foyer. Elles élevaient leurs enfants dans l’obéissance et la droiture, enseignaient le respect des aînés avant même la lecture et l’écriture, et rappelaient sans cesse que le paradis est sous les pieds des mères. Leur douceur n’excluait pas la fermeté : elles savaient que l’amour vrai se manifeste dans la correction, la patience et la transmission du bien. Les foyers d’alors n’étaient pas riches de biens matériels mais regorgeaient d’une richesse morale inestimable: la discipline et le respect mutuel. Aujourd’hui, alors que la modernité prône la liberté individuelle au détriment du devoir familial, il devient urgent de raviver la mémoire de ces valeurs. Ce n’est pas la nostalgie qui nous anime mais la conviction que la sagesse du passé demeure la clé de l’équilibre du présent. Le respect des parents n’est pas une coutume désuète: il est la racine même de la stabilité morale. Une société qui perd le sens du respect envers ses aînés, perd son âme car elle rompt le lien sacré entre la mémoire et l’avenir. Il faut enseigner à nos enfants que les parents ne sont pas seulement ceux qui donnent la vie mais ceux qui la soutiennent, la guident, la bénissent. Les écouter, les servir, leur parler avec douceur, ce n’est pas une obligation sociale, c’est un honneur spirituel. Et même lorsque leurs mots paraissent durs ou dépassés, il faut se rappeler qu’ils sont nourris d’une expérience et d’un amour que rien ne remplacera jamais. Ainsi, en rappelant ces comportements et ces valeurs de pudeur, d’éducation et de discipline, nous ne cherchons pas à revenir en arrière, mais à redonner un sens à la dignité humaine. Une suite empreinte de douceur, de sagesse et de respect, qui parle au cœur tout autant qu’à la raison: Il fut un temps, pas si lointain où nos parents vivaient au rythme lent et apaisé de la foi. Leur vie s’écoulait dans la simplicité, guidée par la pudeur, la dignité et le respect des aînés. Ils ne connaissaient pas la précipitation des jours modernes, ni le vacarme des opinions sans limites. Ils savaient que le silence, parfois, enseigne mieux que les paroles. Dans leurs foyers régnaient des règles non écrites, mais profondément gravées dans les âmes. Le fils ne s’asseyait pas avant son père. La fille baissait le regard quand parlait sa mère. Les prénoms des épouses ne franchissaient pas les lèvres des hommes en présence des anciens, par pudeur, par délicatesse, par un profond sens du respect. Et jamais, au grand jamais, un enfant ne tutoyait la patience de ceux qui lui avaient donné la vie. Cette réserve que certains nommeraient aujourd’hui rigidité, était en réalité la forme la plus pure de l’éducation: celle du cœur avant celle de l’esprit. Nos parents savaient que le respect n’est pas un mot mais une posture, un art de vivre qui élève celui qui le pratique et honore celui à qui il est offert. Leur pudeur n’était pas faiblesse, mais noblesse. Leur silence n’était pas ignorance, mais sagesse, honorer nos parents, racine de la foi et flamme de nos coutumes. A Mostaganem, nos ancêtres vivaient dans la lumière du respect et de la pudeur.


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