Aquaculture à Mostaganem. L’impact sur la baisse des prix du poisson se fait toujours attendre

En Algérie plusieurs stratégies ont été adoptées pour développer le secteur de la pêche. La promulgation de la loi de la pêche, la création de la chambre nationale de la pêche et des ressources halieutiques, les divers plans de rénovation de la flottille de pêche et l’aquaculture. Toutes ses stratégies convergeaient vers des objectifs tels que la sécurité alimentaire et la préservation de la biomasse marine assurant aux citoyens une consommation normale du poisson. Nonobstant, on y arrive difficilement car une grande majorité des citoyens ne consomment pas le poisson car ses prix se sont envolés il y a plus d’une décennie. Faut-il souligner que les pouvoirs centraux ainsi que le ministère de la pêche et de l’aquaculture ont déployé des efforts colossaux pour apporter un équilibre et permettre aux citoyens d’accéder aux produits de la pêche. Ces efforts sont le développement de l’aquaculture marine et continentale avec des investissements et des facilitations assez importants. A Mostaganem, cette stratégie de développer l’aquaculture s’est soldée, il y a quelques années de cela avec plusieurs projets aquacoles pour l’élevage d’espèces comme la dorade, le loup de mer et la conchyliculture (élevage de moules) entre autres. Par conséquent, l’impact sur les prix du poisson ne s’est pas fait ressentir au niveau de la grande consommation et le citoyen lambda a même oublié de consommer les produits de la pêche et moins encore ceux de l’aquaculture. Il faut rappeler que les autorités de la wilaya ainsi que la Direction de la Pêche ont, par des facilitations, accompagné les investisseurs dans ce domaine mais ce domaine même n’atteint pas les objectifs escomptés. Il reste à signaler que parmi le nombre de projets lancés, il y a quelques années, qui selon nos informations, sont plus d’une quarantaine, néanmoins ils ne sont pas visibles sur le littoral du plateau de Mostaganem. Des projets tant attendus pour réguler le marché du poisson, semblent inexistants. On a souvent entendu parler de millions d’alevins dans diverses opérations d’ensemencement mais qu’en est-il des résultats. A ce titre, beaucoup s’interrogent sur cette invisibilité des cages flottantes des dits projets aquacoles. Est-ce un ratage ? En revanche, cette situation fait envoler cet espoir de voir le citoyen consommer le poisson de l’aquaculture. Des questions restent posées car cela impacte négativement le développement du secteur et incite à la susceptibilité. Entre subventions du projet lui-même et subventions des aliments pour poissons, de l’argent fort aurait coûté au trésor public. Il fût un certain temps où l’aquaculture allait devenir un réel levier économique et une véritable parade à la détérioration des stocks pêchables en Algérie… mais ce n’est pas le cas à Mostaganem. Heureusement que la sardine ‘’lacheta’’ a sauvé la face donnant au consommateur l’opportunité de manger du poisson ces derniers mois. Aujourd’hui, le sens de la stratégie des pouvoirs centraux et les efforts des autorités locales sont noyés dans des équations à plusieurs inconnus. A Mostaganem, on y a cru, on a cru voir du poisson sur les tables des citoyens, on a cru à la richesse, au développement économique et à la création de la main d’œuvre mais certains aquaculteurs ont agi autrement … Il faut alors essayer de voir plus clair dans ce dossier.


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