Services de proximité, espaces publics propres, infrastructures... Quand l’engagement des élus fait défaut aux communes

Les communes, cellules de base de la vie citoyenne, traversent aujourd'hui une crise silencieuse mais profonde. Les citoyens réclament des services de proximité, des espaces publics propres, des infrastructures culturelles et sportives dignes de ce nom. Pourtant, beaucoup de ces attentes demeurent lettres mortes. La cause principale réside dans le manque d’engagement de certains élus locaux. Dans de nombreuses communes de la wilaya d’Oran, la gestion se limite à des solutions de court terme: réparer une route, installer un rond-point ou réaliser un petit espace vert et pose de trottoirs. Certes, ces actions répondent à l’immédiat mais elles ne traduisent pas une véritable vision futuriste. Alors, qu’en est-il d’une vision claire pour la ville de demain. Une cité moderne se construit avec des projets durables: urbanisation réfléchie, transports collectifs efficaces, espaces verts protégés, transition énergétique, infrastructures numériques. Malheureusement ces thèmes restent souvent absents des agendas des communes. Résultat : des villes figées dans le passé, mal préparées aux défis environnementaux, technologiques et sociaux. Pendant que d’autres nations imaginent des cités intelligentes et attractives, nos communes stagnent faute d’audace et de stratégie. Les citoyens eux attendent des élus du peuple qu’ils dépassent la simple routine administrative. Etre P/APC, ce n’est pas seulement gérer l’existant, c'est anticiper et préparer l’avenir. Nos élus se contentent trop souvent d’une gestion de surface: un rond-point par-ci, une inauguration par-là mais derrière ces actions visibles, aucune stratégie, aucune projection. Le futur de nos communes n’existe tout simplement pas dans leurs plans. Dans de nombreuses communes, le constat est amer: rues envahies d’ordures, espaces verts laissés à l’abandon, absence d’animation culturelle. L’image de la cité se dégrade et avec elle, la qualité de vie des citoyens. Certains élus semblent avoir oublié leur mission première, celle de servir leurs concitoyens, plus préoccupés par leurs intérêts personnels que par le développement de leurs communes, ils transforment la gestion locale en un terrain d’ambitions égoïstes. Résultat: des projets retardés, des services publics délaissés, des espaces verts abandonnés et une culture absente, pendant que la population attend des solutions concrètes. Il faut le rappeler, la gestion du quotidien et la propreté urbaine relèvent d’abord et avant tout des élus locaux. Un élu n’est pas seulement un gestionnaire administratif, c’est le premier responsable de la vie locale des habitants. Dans le débat public, il arrive souvent que les citoyens réclament l’intervention des walis pour améliorer le cadre de vie: propreté, ordures, espaces verts ou éclairage public. Pour la commune d’Oran, malgré l’immensité de la ville et la complexité de ses besoins, la mairie d’Oran continue d’assumer son rôle avec constance et détermination. Cette présence active rassure les habitants et confirme qu’avec de la volonté et une gestion rigoureuse, même une grande ville peut rester à taille humaine. Une certitude s'impose: le premier responsable de la ville n’a jamais ménagé ses efforts pour faire avancer sa ville. Il faut le rappeler, ces missions ne relèvent pas du wali mais bien des élus locaux. Le wali incarne l’état à l’échelle d’une wilaya, ses missions sont d’ordre stratégique: suivi des grands projets, coordination des services déconcentrés, sécurité, développement économique et planification à long terme. Il est là pour impulser et encadrer, pas pour améliorer la gestion quotidienne des citoyens. Cette mission incombe aux élus et à leurs équipes municipales. Ce sont eux qui doivent garantir aux citoyens des villes propres, sûres et vivantes.


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