Gestion des déchets. «Mosta Propre» peut mieux faire
Par Med Krelifa
La question de la gestion des déchets ménagers et assimilés est de plus en plus présente dans les problématiques environnementales actuelles. Durant ces dernières décennies, la protection de l’environnement s’est imposée comme donnée fondamentale à prendre en compte dans le processus de développement économique et social dans lequel s’est engagé notre pays. Présentement Mostaganem rencontre des problèmes liés à la gestion des déchets solides avec de plus en plus d’acuité en raison de l’absence d’outils de planification. Ces derniers demeurent indispensables pour une gestion moderne et rationnelle d’une part et tributaire de moyens matériels et humains d’autre part. L’APC qui ne semble pas tenir compte de la croissance démographique exponentielle et des consommateurs, a confié à pieds levés la gestion des déchets ménagers à l’Epic «Mosta propre». Cette dernière gère trois secteurs sensibles notamment le secteur de l’éclairage public, celui des espaces verts ainsi que la gestion des déchets ménagers. Pour ce secteur, «Mosta propre» ne semble pas posséder d’outils de gestion managériale contemporaine des déchets, elle aurait eu intérêt injecter des personnes, ressources qualifiées pour donner plus de compétence à ce système de gestion. Ce handicap ne lui permettra pas de définir des priorités en termes de réalisations des objectifs et de donner une visibilité sur les ambitions de l’organisation. Pourtant, le schéma directeur des déchets ménagers et assimilés, qui est régi par la loi 01-19 du 12 décembre 2001 et son décret suivant, ont pour but de donner les orientations stratégiques de manière prospective afin de définir grossièrement l’articulation de la réalisation des principaux objectifs dans le temps. Quant à l’APC, elle se contente de s’en tenir stricto-sensu au partenariat laissant le soin à cette dernière de gérer ce secteur en fonction de ses moyens humains et matériels, la gestion des déchets ménagers, alors qu’elle a en principe le devoir et l’obligation de faire des évaluations avec son partenaire comme il se doit pour parer à ce genre d’aléas qui s’éternise au fil du temps. «Mosta propre» semble éprouver dans le secteur de la collecte l’absence de discernement entre, à la fois l’entité spatiale homogène et l’instrument de base pour la gestion de la collecte qui constituent le support de toutes les opérations liées à la gestion des déchets ménagers et assimilés (affectation des moyens de pré-collectes- de l’affectation des véhicules de collectes, semble-t-il souvent en panne de la fréquence de la collecte. Moralité, «Mosta propre» a imposé à la population de la commune des mœurs qui n'ont jamais été les siennes. Rappelez-vous le temps où chaque habitant sortait sa petite poubelle devant sa porte chaque soir juste avant l’arrivée du camion de ramassage ou la caravane des ânes qui collecte dans les méandres des ruelles étroites de Tidjditt. Sous l’œil attentif et intraitable de feu Hadj Nekrouf. Au niveau des immeubles chacun était doté d’un dépôt de poubelle que le concierge sortait bien avant que pointent les éboueurs en laissant place nette à la propreté des chaussées. Aujourd’hui, la pollution visuelle est flagrante : des bacs de poubelles débordants à côté où jouxtent des sacs en plastiques pleins d’ordures ménagères souvent éventrées qui suintent des eaux dégageant des odeurs nauséabondes. Ils restent souvent des journées entières sans ramassage. En été, avec les vagues de chaleur, cette vision des choses constitue inexorablement des bombes bactériologiques qui nuisent à l’environnement et à la santé des enfants et des personnes âgées. Ce n’est pas uniquement au niveau des cités qu’on remarque de tels situations, les grandes artères commerçantes, connaissent la même vision qui n’honore pas notre commune qui reçoit plus de 200.000 visiteurs par jour selon (les données du plan d’aménagement de la wilaya) pendant la période estivale, une commune à vocation touristique ne mérite pas subir des aléas pareils. La responsabilité incombe aux élus(es) pour que ce sempiternel dysfonctionnement soit maîtrisé une fois pour toute pour une gestion des déchets enfin apaisée.
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Port de Mostaganem (3ème partie et fin). 20 années d'effort anéantis...
Par Y.Benguettat
Tout marchait à souhait, et Mostaganem allait, enfin voir son port prendre, en Algérie, la place que lui ménageait la situation, particulièrement favorable de la région, dont il était l’exutoire naturel et obligé, lorsqu’une fois de plus les éléments vinrent se mettre en travers des projets des hommes. Le 26 novembre 1927, après plusieurs jours de pluie torrentielles, le petit ruisseau de Aïn Séfra, grossi démesurément par les avalanches d’eau déversée par les coteaux qui le bordent, arrêté dans sa course à la mer par l’obstruction de sa canalisation urbaine, crevant ce barrage accidentel, se rua à travers la ville, sur le port, qu’il remblaya dans toute sa partie Est, de ses apports de sable et de matériaux de toutes sortes. En quelques heures, les efforts de vingt années se trouvèrent ainsi anéantis. La dépense excessive, qu’eut exigée l’enlèvement total des apports, provenant de la crue de l’Aïn Séfra, fit apparaître immédiatement qu'il ne fallait pas songer à rendre au port sa physionomie antérieure au cataclysme. La Chambre de Commerce, trouvant une aide précieuse dans l’appui fourni par le sénateur et le député de Mostaganem, réussit à obtenir, enfin, la promulgation de la loi du 6 juillet 1928 qui autorisait: Le prolongement de la jetée du large sur 100 mètres, la construction de 312 mètres de mur de quai, l’aménagement d’environ 7.000 mètre carrés de terre-pleins. Mis en adjudication en 1930, ces travaux furent confiés à l’entreprise Binabeau, qui les réalisa en cinq années. Mais au fur et à mesure de l’avancement de ces améliorations, leur insuffisance était mise en relief par l’augmentation du trafic. Aussi, dès 1933, avant même que soient terminés les travaux autorisés par la loi du 6 juillet 1928, la Chambre de Commerce présentait à l’administration supérieure un nouveau projet d’extension et l’amélioration du port, portant sur une dépense de 100 millions. Après des démarches multiples et interminables, dont eut raison l’activité inlassable et la diplomatie avertie de son Président, la Chambre de Commerce de Mostaganem, grâce au dévouement et à l’influence de ses parlementaires, réussissait à faire promulguer la loi du 26 août 193, qui autorisait pour 88 millions de dépense, représentée par les travaux suivants: Prolongement de la jetée au large sur 650 mètres, construction d’une nouvelle jetée transversale de 540 mètres, aménagement intérieur des bassins constitués par ces jetées. Une première tranche de travaux, s’élevant à 40 millions, fut immédiatement mise en adjudication et commencée en 1937 par l’entreprise Chagnaud dont l’activité permet d’espérer l’achèvement de cette tranche pour 1940. Ainsi donc, malgré les prophéties de l'ingénieur Lieussou, malgré le raz-de marée de 1903, qui détruisit 300 mètres de la grande jetée, malgré la catastrophe de 1927 et en dépit des obstacles rencontrés sur leur route, les hommes de bonne volonté qui ont successivement présidé aux destinées de notre Assemblée Consulaire, qui ont su, grâce à leur ténacité et à leur inlassable dévouement, doter la ville de Mostaganem d’un établissement maritime de premier ordre. Les travaux en cours qui se termineront en 1940 et qui seront suivis par d’autres travaux aussi importants dont l’exécution doit être décidée par décret, aboutiront aux résultats suivants : 1- Le bassin actuel, que nous appellerons le «Vieux Port», sera doté de 700 mètres de quai en eau profonde pouvant offrir des possibilités d’accostage à six navires de plus de 100 mètres. 2- Cette darse possèdera des fonds de 9 mètres, sur la totalité de sa superficie, soit environ 20 hectares, avec un cercle d’évitement de 280 mètres. Derrière ces quais, 40.000 mètres carrés de terre-pleins offriront à la marchandise les possibilités de manipulation les plus convenables. Des magasins d’une superficie de 4.000 mètres carrés abritent toutes les denrées périssables et les marchandises soumises au contrôle de la douane. Dans l’avant-projet, que nous appellerons «le Nouveau Port», un môle en construction portera le nom du «Président Edouard Daladier». La superficie de cet ouvrage sera de 4.500 mètres carrés, offrant 4 postes à quai avec toutes les facilités résultant de la mise en exploitation d’un outillage perfectionnés. Ce nouveau port aura une superficie de 30 hectares, avec un cercle d’évitement de 300 mètres. Il sera protégé par une jetée transversale de 700 mètres de longueur et par une avancée de la grande digue qui est terminée par un éperon, barrera la route à la houle de Sud-Ouest. Les terre-pleins seront aménagés en vue de faciliter toutes les manipulations correspondant au trafic de ce bassin, qui sera, sur son ensemble, dragué à 9 mètres. L’équipement général du port sera terminé lorsque la Chambre de Commerce aura fait édifier les silos, d’une capacité de 18.000 tonnes, dont l’adjudication sera prochaine. Cette organisation générale était nécessaire pour faire face aux exigences du trafic résultant des besoins d’un hinterland, le plus fertile de l’Afrique du Nord. Les quais, qui auront un développement de 1.000 mètres carrés linéaires, répondront très exactement aux nécessités de ce trafic, qui oscille entre 450 à 500 tonnes par mètre linéaire de quai, tonnage constaté dans les plus grands ports du monde.
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Culture. Le Festival du «Melhoune» reprend sa place à Sidi Lakhdar
Par L.Benharrath
La onzième édition du festival culturel du «Melhoun» de Sidi Lakhdar Benkhellouf dont le coup d'envoi a été donné samedi dernier au mausolée du saint patron Benkhellouf, parallèlement avec la maison de la culture O. Abderrahmane Kaki, a été clôturée lundi soir à la place de l'ancienne mairie de la ville de Sidi Lakhdar (ex-Lapasset) et ce sous le rythme de la musique chaabie. C'est ainsi qu'une pléiade de cheikhs du genre Chaâbi dont les frères Kharoubi Houari Bouferma, Guettafa, Amine Haouki et bien d'autres du même genre se sont succédé sur la planche de la scène pour ravir les nombreux passionnés chaabistes venus de partout et ce jusqu'à une heure tardive de la nuit. D'autres artistes spécialisés dont des poètes du «melhoun» ont également présenté avec enthousiasme, au public présent, de belles «Qacidates» évoquant à la fois, les souffrances du peuple palestinien et sa bravoure et courage sous les applaudissements incessants du public. D'autre part, le mausolée de Sidi Lakhdar a vécu d'autres festivités culturelles qui s'étaient présentées notamment dans la fantasia et la lecture du Coran avec, bien sûr, la préparation des plats traditionnels de couscous garnis de viande et de légumes frais ayant été offerts aux invités venant de loin comme le veut la tradition de Ouled Khellouf. Lors de cette onzième édition du festival de sidi Lakhdar, on a eu le plaisir et l'honneur de constater la présence de l'incontestable cheikh du Chaabi et également ancien directeur de la culture respectivement à Mostaganem et Relizane en l'occurrence cheikh Benattia Noureddine. Cette onzième édition, qui, après avoir été organisée pendant une bonne dizaine d'années au chef-lieu de la wilaya, a été enfin transférée vers la ville de Sidi Lakhdar où le guerrier et poète Lakhdar Benkhellouf avait vécu environ cent vingt-cinq années toutes marquées dans leur grande partie par le «Medh» et les batailles qu'il avait acharnement menées contre les espagnols. Des interventions prononcées au bon sens festivalier ont été également enregistrées par le docteur Mohamed Merouani, directeur de la Culture et des Arts et en même temps commissaire du festival, saluant au passage tous les invités et les principaux acteurs dont les employés de la culture, ayant contribué sans relâche pour que cet événement culturel du genre soit réussi en les remerciant à l'occasion pour la bonne organisation du festival et leur accueil aux invités.