Attendu que les enfants laissés à la rue est devenu pour les spécialistes une préoccupation somme toute inquiétante, la société et les associations devraient plutôt s’atteler à sensibiliser les parents, à chercher des solutions et à soulever les problèmes à qui de droit. Durant la saison des chaleurs, beaucoup d’enfants sont volontairement incités par la famille ou un proche afin de se débrouiller pour se procurer de l’argent au lieu de fréquenter les maisons des jeunes ou d'aller à la plage. C’est devenu presque un rituel que de voir ces enfants déambuler dans chaque coin de la ville espérant y trouver une âme affective de quoi les nourrir ou les délivrer du besoin. Certains d’entre eux vendent du papier mouchoir, des épingles à nourrice et d’autres petites bricoles qui ne rapportent pas grand-chose. Le travail des enfants en bas âge au su et au vu de tous alors que les lois l’interdisent sommairement et formellement pour preuve qu’il est classé parmi les pratiques entrant dans l’exploitation des mineurs. Leur âge varie et on les croise dans les rues, les cafés, restaurants, marchés, coiffeurs etc... Il s’agit d’une catégorie de population poussée à la «mendicité indirecte » parce que les bricoles ne leur rapportent pas généralement assez pour leurs besoins ou leurs familles. C’est une sorte d’échappatoire aux regards de curieux ou des soupçons en ce sens que des généreux préfèrent leur céder 20, 30 voire 50 da sans contrepartie. A Oran, il n’est pas rare de voir des enfants vendant du papier mouchoir aux abords des feux rouge ou dans les espaces publics à grande affluence comme les jardins. Une tendance qui monte chaque année tant il n’est pas écarté que ces enfants soient amenés un jour à pratiquer certains métiers en déclin depuis des dizaines d’années comme le cirage de chaussures ou le lavage des vitres de voitures en circulation dans la ville, une pratique à laquelle s’adonnent aujourd’hui des enfants d’immigrés africains au niveau des feux rouge de boulevards des Castors ou à El Mouhajirines Millénium.
De plus en plus de mineurs s’adonnant à la vente de bricoles et du papier mouchoir. Un phénomène qui monte en ampleur
- par B. Habib
- Le 22 Juillet 2025
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