Un parc de bus assez vieillissant. Sales, vétustes et dépassés

L’anarchie du transport en commun par bus continue de régner en maître au centre-ville d’Oran malgré les dispositions de contrôle en vigueur. Mais comme cette anarchie et son lot de ridicules ne suffisent plus, l’état des bus sales, vétustes et pas du tout adaptés au cachet de cette ville, ajoute, au décor plutôt lugubre, un arrière-goût d’amertume et de désespoir quant à voir un jour nos bus parfaitement, à la fois, grandissants et modernes. A Oran, le parc de bus de transports urbain et suburbain est assez vieillissant depuis les années 90, offrant, par la même, des conditions d’hygiène et d’entretien peu recommandables et qui n’honorent ni la réputation des la ville, encore moins sa population galopante d’année en année notamment en milieu rural et dans les pôles d’habitat. Souvent mal entretenus, en proie à de pannes mécaniques récurrentes et transportant au-delà de leur capacité réglementaire, ces bus sont en train de faire les choux gras de l’actualité fort encombrante du transport urbain et suburbain. «Une véritable descente dans les ténèbres des bus du transport privé qui n’augure rien de bon», selon un spécialiste. A côté de l’ascension fulgurante que connaît depuis sa création le transport par tram, celui des bus en revanche semble traverser une «crise d’adaptation» aux exigences du développement local qui veut un transport plutôt moderne responsable et professionnel. En plus, un autre problème ressurgit qui n’est autre que celui de la flotte de bus du secteur privé qui est décimée par des pannes fréquentes et auxquelles s’ajoute certainement l’épineuse problématique de la réparation et de la maintenance dues généralement à une défection de pièces très essentielles comme le moteur ou l’échappement. Il semblerait en effet qu’il y a véritablement un grave problème de bus à Oran avec ces pannes qui reviennent et où le culte des échecs et de la régression semble dévoiler au grand jour l’état obsolète et vétuste des bus complètement déglingués et dépassés par leur époque car ne répondant guère aux normes ni aux exigences actuelles, comme s’il s’agissait de bus de l’ère «jurassique», regrette pour sa part un citoyen du centre-ville alors qu’à Alger, il y a une floraison de bus neufs ou récents notamment de l ETUSA qui sillonnent et desservent allègrement les quartiers de la capitale. Selon des nouvelles indications de spécialistes du contrôle technique, la flotte de transport urbain ou suburbain en circulation à Oran enregistre chaque année au moins 200 pannes de bus, ce qui de surcroît fait réapparaître l’épineuse difficulté liée principalement à la maintenance.


ads