Battu à la régulière à Mostaganem. Le MCO affiche (déjà) ses carences

Quoi de mieux pour fêter son retour parmi l’élite professionnelle nationale un quart de siècle plus tard qu’un succès de prestige aux dépens du club phare de l’ouest ? Un pari qui semblait risqué mais que l’Espérance de Mostaganem a parfaitement relevé en prenant le meilleur sur le Mouloudia d’Oran, samedi en fin de journée, au stade Mohamed Bensaïd et ce malgré l’handicap du huis clos et l’absence pénalisante de ses milliers de supporters qui n’auraient certainement pas raté ce chaud derby de l’ouest.
L’ESM de Cherif Hadjar leur a, néanmoins, offert un beau cadeau que cette convaincante et logique victoire face au voisin du Mouloudia d’Oran. Les hommes de Youcef Bouzidi avaient, pourtant, été les premiers à trouver le chemin des filets grâce à Juba Aguieb qui conclut à bout portant un travail en dentelle de Aliane dans la surface successif à un joli travail de Boukhelda (42’). Mais plombés par le niveau douteux de son milieu de terrain, notamment l’ivoirien Gnoleba, le manque de solidité de sa charnière centrale et l’inefficacité de son attaque, le Mouloudia sombra après la pause. La seconde mi-temps verra, en effet, le réveil des locaux qui rétabliront l’équilibre au tableau d’affichage par leur capitaine Addadi sur un penalty discutable (51’) avant de prendre un avantage définitif par Hitala sur une belle reprise de volée (70’). C’était suffisant pour mettre KO un MCO peu joueur et inconstant et décrocher, surtout, la première victoire de l’Espérance en Ligue 1 depuis 25 ans! Pointé du doigt et considéré comme le principal responsable de cette glissade inattendue, le très contesté coach Youcef Bouzidi pourrait payer très cher cette défaite à Mostaganem. Si certains proches de la direction évoquaient une dernière chance accordée à l’occasion du choc face à l’ASO Chlef lors de la prochaine journée, d’autres présageaient un limogeage dans les plus brefs délais. Il parait, toutefois, assez improbable que la direction oranaise, dirigée de main de fer par le membre de son conseil d’administration Ahmed Belkacemi franchisse le pas après seulement deux journées de championnat. Le fait de l’avoir soutenu durant la longue pause estivale laisse d’ailleurs croire que le même Youcef Bouzidi sera sur le banc des Rouge et Blanc lors des retrouvailles avec l’ASO au stade Miloud-Hadefi. Mais comme en pareille situation, les noms de techniciens à la réputation bien établie n’ont pas tardé à fuser, dont ceux de Franck Dumas, Abdelkader Amrani et Si Tahar Cherif El-Ouazzani.


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