Journées d’étude sur le thème de la chirurgie vasculaire à Bouira. Le Professeur Benyebka plaide pour un partenariat avec les universités algériennes

Le Professeur Benyebka Boussaïd, chercheur à l’Institut national des Sciences appliquées (INSA) de Lyon en France et Mme Kenza Oussalah, doctorante en mécanique computationnelle, ont conjointement animé, ce lundi 26 mai 2025, une conférence scientifique au niveau de l’INSFP «Mohamed Saïki», dans la ville de Bouira. Cette conférence scientifique, axée autour de la “chirurgie vasculaire assistée par ordinateur”, est à mettre à l’actif de l’université «Akli Mohand» de Bouira et son nouveau recteur, M. Mohamed Largat, qui tente d’insuffler une nouvelle dynamique à cette institution et ce, conformément aux orientations du Président de la République. Ainsi et au-delà de l’aspect technique et scientifique de cette conférence, ces deux professeurs algériens ont explicitement exprimé leur “envie” de faire partager leur expertise et “transférer” leur savoir-faire, lesquels sont de renommée internationale, notamment en ce qui concerne le Pr Benyebka, très connu en Algérie. D’ailleurs, ce dernier estime que cette conférence a pour vocation de faire découvrir les nouvelles avancées technologiques, en matière de biomécanique, aux jeunes doctorants dans le domaine en Algérie. Nous sommes totalement engagés». En effet, le Pr Benyebka Boussaïd s'est dit «totalement prêt» à établir des conventions de partenariat avec les universités algériennes, concernant son champ de compétences, si tant est que les pouvoirs publics partagent cette vision. «Bien évidemment que nous nous sommes prêts et totalement engagés à partager notre expérience et expertise avec notre pays», a-t-il affirmé. Cette éminence grise, natif de la wilaya d'Oran, espère que les travaux entrepris en France et consistant à mettre en lien les cliniciens et les biomécaniciens, afin de faire évoluer la chirurgie cardiaque, pourront être entrepris en Algérie et ce, en collaboration avec les autorités concernées. Ainsi et à la question de savoir si de telles initiatives pouvaient voir le jour en Algérie, le Pr Benyebka, rétorquera: «Posez cette question aux responsables algériens». Et, d'ajouter : «Je suis prêt à collaborer. S'ils ont besoin d'un support, d'une aide et d'une démonstration pour apporter mon aide aux cliniciens, nous sommes disposés à le faire », a-t-il en outre soutenu. Et de conclure : « On est là pour transférer et prodiguer le savoir. Ce dernier est universel. Il faudrait qu'il puisse être bénéfique pour toutes les sociétés et en premier lieu, pour notre pays». Le «souhait» de Kenza Oussalah : cette envie et disponibilité de faire profiter l'Algérie de ce savoir-faire et de cette expertise acquise auprès des universités étrangères, on la retrouve également chez Mme Kenza Oussalah, qui faut-il le souligner, a obtenu son Baccalauréat en 2016 en Algérie, avec l'excellente moyenne de 19,04/20. En effet, pour cette jeune doctorante, l'hypothétique projet d'un partenariat et une collaboration avec les universités algériennes, dans le secteur de la biomécanique, est un «souhait» qu'elle voudrait voir se concrétiser. «Sincèrement, mon grand souhait est de pouvoir importer cette science et cette technologie en Algérie. C'est très important pour moi étant algérienne et ayant fait mes études en Algérie», a-t-elle souligné. Pour notre interlocutrice, ce travail de vulgarisation et de sensibilisation auprès des étudiants algériens est «très important». «Nous devons ouvrir cette voie de la collaboration et concrétiser nos projets en Algérie et ce, pour l'avenir de notre pays», a-t-elle plaidé. Une technique révolutionnaire et salvatrice. Par ailleurs, concernant le champ de compétences de Mme Oussalah et selon les données transmises à la presse lors de cette conférence, il s'agit de mécanique computationnelle, cette dernière, combinée aux avancées en imagerie médicale et en intelligence artificielle, pourrait permettre la «planification chirurgicale» des pathologies cardiovasculaires majeures telles que les anévrismes et les dissections de l’aorte, notamment. «Grâce à des techniques de modélisation numérique, il est aujourd’hui, possible de créer un jumeau numérique du cœur et de l’aorte d’un patient», est-il souligné. Selon Kenza Oussalah, ce jumeau permet aux cliniciens de tester différentes options thérapeutiques avant l’opération, d’estimer avec précision les contraintes exercées sur la paroi aortique en cas d’anévrisme ou de dissection ou encore d’évaluer l’impact d’une plastie ou d’une pose d’anneau sur la dynamique de la valve mitrale. «Cette médecine assistée par le calcul, encore en plein développement, ouvre la voie à des stratégies de traitement mieux ciblées et à une amélioration significative des résultats à long terme», a-t-elle en outre indiqué, en attendant de conclure un partenariat entre l’université de Bouira avec l'INSA de Lyon. Enfin, le recteur de l'université «Mohand Akli Oulhadj» de Bouira indiquera au terme de cet événement scientifique, que cette démarche rentre dans le cadre de l’initiative du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et la tutelle, visant à faire de l'université algérienne un espace d'innovation et de progrès. Interrogé à propos d'une éventuelle collaboration entre l'université de Bouira et l’Institut national des Sciences appliquées (INSA) de Lyon, M.Largat confiera qu'il a «bon espoir» à ce propos.


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