Le MCO obtient un précieux point à Constantine. Amrani: «Notre problème? Les premières périodes!»

Malgré une première période calamiteuse durant laquelle il a encaissé deux buts, le Mouloudia d’Oran a réussi un petit exploit en quittant le stade Hamlaoui avec le point du match nul, au terme d’un second half où les poulains d’Abdelkader Amrani ont fait preuve de résilience. Un premier but de Zakaria Benchaâ sur une action collective de toute beauté (9’) puis un autre de Brahim Dib dix minutes plus tard suite à une bévue de Chaouch laissaient, en effet, craindre le pire pour ce MCO piétiné comme jamais cette saison durant quarante-cinq minutes où il n’aura pas existé. Un but sur corner d’Abdelkrim Kerroum (59’) puis une frappe surprenante de Baakoh (62’) remettront les Rouge et Blanc dans le match au moment où le CSC baissait d’intensité et payait physiquement les frais d’une saison à rallonge. Un constat que l’entraineur du MCO partagera en conférence de presse d’après-match. «Notre problème est que jamais nous ne commençons les matches comme il le faudrait. Notamment lors de nos derniers matches en déplacement. On vendange toute une mi-temps avant de rentrer ensuite dans la rencontre. On encaisse des buts, que ce soit le premier ou le second, sur des erreurs individuelles qu’on aurait facilement pu éviter. Et cela se reproduit constamment, on encaisse sur des erreurs individuelles. On n’a, toutefois, pas existé en première période. Il n’y avait qu’une seule équipe sur le terrain et c’était le Chabab de Constantine. L’adversaire avait la possession, arrivait facilement à notre but, se créait des occasions en partie, par la faute, de notre milieu de terrain qui n’a pas été capable de garder la balle Notre défense laissait également beaucoup d’espace au CSC. En première mi-temps, nous étions très passifs, ce qui m’a contraint à opérer des changements. Amrane est un jeune espoir et son peu d’expérience ne lui a pas permis de bien s’exprimer» a-t-il affirmé. Sur la manière avec laquelle son team est parvenu à revenir à la charge et de décrocher un précieux point, le technicien tlemcénien a été assez lucide. «Avec Juba et Benamara, l’équipe était mieux équilibrée en seconde période. Le rendement de Baakoh était aussi meilleur que lors de la première mi-temps. Obtenir le nul ici est très important, notamment sur le plan psychologique car il n’est jamais facile de venir marquer deux buts à Constantine face à une équipe du CSC qui pratique un joli football. Ce point est très important sur le plan mental comme je viens de le dire, mais au vu du classement, nous sommes encore menacés de relégation» soulignera-t-il, avant de s’apitoyer sur l’état général du club phare de l’ouest algérien. «C’est désolant de parler de relégation quand on évoque le MCO. C’est un club qui ne mérite pas cette place. J’ai entrainé ce club il y a de cela 25 ans, du temps de Kacem Elimam. Il faut que les mentalités changent, et que les responsables, au futur, travaillent plus pour ne plus à avoir à vivre de tels moments» glissera Amrani, comme un écho aux doléances de la rue mouloudéenne.


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