Nouvelle manifestation à Londres pour un cessez-le-feu

Des milliers de personnes ont défilé une nouvelle fois hier à Londres pour demander un cessez-le-feu permanent à Ghaza, pour la 11e manifestation nationale dans la capitale britannique depuis le 7 octobre 2023.

Les attaques menées contre Israël ce jour-là ont fait 1160 morts, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens. La riposte d’Israël a fait 32 705 morts dans la bande de Ghaza, selon le Hamas.

«Nous appelons à un cessez-le-feu permanent pour arrêter ce que la plus Haute Cour dans le monde a jugé être un génocide plausible», a déclaré sur Sky News Ben Jamal, directeur de Palestine Solidarity Campaign, l’un des organisateurs du défilé.

La Cour internationale de justice (CIJ), plus haute instance judiciaire de l’ONU, a en janvier ordonné à Israël de faire tout son possible pour empêcher un «génocide» dans le territoire palestinien.

Des accusations jugées «scandaleuses» par Israël. Accusant le gouvernement britannique de «donner un feu vert» aux actes d’Israël notamment en continuant à autoriser les exportations d’armes, Ben Jamal a jugé nécessaire «un changement fondamental dans la politique du gouvernement» britannique.

«Jusqu’à ce que nous l’obtenions, nous continuerons à défiler», a-t-il averti. «C’est important pour les Palestiniens de savoir que les gens les soutiennent, qu’ils ne sont pas tout seuls», a déclaré à l’AFP dans le cortège Sally Worgan, ancienne travailleuse sociale de 65 ans. Il faut aussi, selon elle, «que les gouvernements écoutent», ce qu’a fini par faire l’Exécutif britannique, mais «il a fallu beaucoup de ces manifestations pour que les gens réalisent».

Le gouvernement britannique appelle à «une pause humanitaire immédiate» devant mener à «une paix durable». La majorité des 2,4 millions d’habitants de la bande de Ghaza sont menacés de famine, alertent les agences onusiennes depuis des semaines. Jeudi, la CIJ a ordonné à Israël d’assurer «une aide humanitaire de toute urgence» à Ghaza face à «une famine qui s’installe».


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