A un peu plus d’une quinzaine de jour de l’Aïd, les pères de famille sont toujours à l’affût : viendra, viendra-pas? Qu’il soit roumain ou espagnol, le fameux ovin n’a pas encore fait son apparition à Maghnia et ses environs. Les citoyens de cette agglomération frontalière sont guidés par des rumeurs: «ils sont arrivés à Sebdou, non à Sebra, enfin à Mansourah dans le Grand Tlemcen, ceux de Maghnia arriveront demain, non après-demain…». Beaucoup, ici à Maghnia, pensent que c’est injuste que la deuxième daïra de la wilaya n’ait pas encore reçu son quota de moutons promis. Les éleveurs de la région sont eux aussi aux aguets. «Les prix n’ont pas vraiment baissé, à peine quelques milliers de dinars; à titre d’exemple, les moutons qui coûtaient 120 000 DA sont aujourd’hui à 110 000 DA et c’est toujours inaccessible pour les petites et moyennes bourses…». Selon un élu de la commune, Maghnia recevra très bientôt une quantité de ces bêtes, mais quand? En attendant, beaucoup déclarent que si la situation reste en l’état, ils feront l’impasse sur le sacrifice de cette fête religieuse.