Port de pêche et de plaisance de la Salamandre. Le désordre règne en maître
Par Charef Kassous
A Mostaganem, certains responsables n’ont toujours pas compris qu’ils ont des missions pour lesquelles ils ont été désignés dans tel ou tel poste de responsabilité. Le développement local est toute une stratégie adoptée par un chef de l’exécutif éclairé, laquelle stratégie nécessiterait que chacun fasse correctement son travail. L’hygiène, la salubrité, l’organisation et la sécurité ont toujours été le piédestal de toute action de développement notamment celle du développement touristique.
Le port de pêche et de plaisance de la Salamandre fut au départ un projet à vocation touristique. L’objectif était que la «Marina» et les activités récréatives marines et subaquatiques s’investiraient dans l’offre touristique de la wilaya. La flottille de pêche aurait aussi apporté un plus à cette destinée économique. Malheureusement, ce n’est guère le cas. Le port, après quelques années, est devenu un cimetière à bateaux en fin de vie et d’épaves en tous genres. Cette structure semble être délaissée, abandonnée par ses gestionnaires. L’insécurité, le manque d’hygiène, le désordre, le méli-mélo entre pêche et plaisance se greffent à la désintégration et à un état des lieux des plus exécrables. Le ramassage des ordures semble ne pas être du tout une priorité. Un port qui vit dans un brouillamini entre bennes à ordures, ferrailles, embarcations grandes et petites abandonnées sur les quais, bois en tous genres, pièces démontées parce que remplacées, de vieux filets jonchant le sol…
Un décor répugnant dans lequel évolue une population : les gens de la mer. C’est quand même insolite. Ce port qui a fait couler tant d’encre, n’a pas été à la hauteur des ambitions stratégiques des autorités locales. Cette infrastructure devient, avec le temps et la mauvaise gestion, une tare écologique préjudiciable. Dans ce port, le désordre se constate d’abord par l’occupation encombrante des quais qui sont aussi utilisés pour être des espaces de dépôt d’embarcations inexploitables et même comme «varaderos». Selon toute vraisemblance, ce port fait tellement parler de lui et semble n’appartenir à aucune gestion. Les recettes que fait rentrer l’EGPP, paraissent ne pas être réinvesties dans l’amélioration du cadre. Les plans bleus qui, de temps à autre, soulageaient l’enceinte, ne se font plus…, va-t-on savoir pourquoi. Dans cet état des lieux, ce port n’apportera rien à Mostaganem et ne constituera jamais l’image touristique de la wilaya. Tous ces gens qui gravitent autour de cette infrastructure, ne sont pas arrivés à l’organiser ni à la gérer convenablement. Tout porte à croire qu’on attend que le wali fasse leur travail… C’est quand même décevant. Le désordre règne en maître et l’EGPP regarde ailleurs. Enfin, cet espace n’est ni un port de pêche ni un port de plaisance.
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Université «Abdelhamid Ibn Badis». Lancement officiel de la formation doctorale
Par S. Benmaamar
Soixante-neuf doctorants sont alors inscrits sur divers domaines de recherche à l’Université « Abdelhamid Ibn Badis » de Mostaganem. C’est une opportunité pour faire assimiler aux étudiants l’importance de cette formation. Elle permettra aux doctorants d’avoir des connaissances à travers les cours et les informations, dira en ce sens le Docteur Krideche Abdelhamid, Vice-recteur de l’université «Abdelhamid Ibn Badis».
Et d’ajouter: "On a également discuté sur les matières qu’on a intégrées dans la formation de Doctorat. Ce sont des matières complémentaires et essentielles. Si l’étudiant n’assimile que quelques connaissances dans la formation, il ne peut guère avancer. On a évoqué aussi, le nombre d’étudiants dont 69 doctorants étudieront 08 filières dans 13 spécialités". La matière première est la didactique, la philosophie, la langue anglaise, la technique de l’information et de la communication TIC et la technique de programmation. Celle-ci est indispensable de nos jours et en dernier lieu, la plus importante, les techniques de l’intelligence artificielle. "C’est le parcours de l’étudiant", conclura Mr A.Krideche.
À son tour, le Docteur Mohamed Amine, enseignant et chercheur à l’université de Mostaganem, Faculté des Sciences Techniques et Informatiques, responsable du module intelligence artificielle, dira à l’occasion de cet événement scientifique que cette formation doctorale prévue pour les étudiants PHD année 2024-2025, est dédiée à l’ensemble des doctorants de l’université, toutes filières confondues. Ce module intelligence artificielle va être adapté selon les besoins des étudiants, un peu plus technique pour les étudiants en informatique et en mathématiques et moins technique pour les étudiants en linguistique. Il affirmera, par ailleurs que la démarche, pour les doctorants, consiste à utiliser les outils d’intelligence artificielle pour les accompagner dans leur processus de recherche scientifique qui va les aider à mieux rédiger les rapports et les articles de recherche, en adaptant les outils idoines pour appliquer l’intelligence artificielle dans leur domaine respectif.
Aujourd’hui, l’intelligence artificielle révolutionne l’apprentissage des langues, le résumé automatique des textes, l’analyse et la compréhension des sentiments des personnes à travers leurs commentaires sur les réseaux sociaux, tout ça peut être des applications IA ; on retrouve d’autres applications dans d’autres domaines par exemple l’architecture, on peut utiliser la vision par ordinateur IA, pour la compréhension des scènes d’images, de prendre des images issues de drone et on peut étudier l’utilisation de l’espace urbain à travers l’IA.
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Musique andalouse. L’Association «Ibn Badja» souffle sa 23ème bougie
Par M. Bouhella
L'Association culturelle "Ibn Badja" de la musique andalouse a fêté son 23ème anniversaire, ce vendredi 16 mai 2025. Cette fête qui s’est distinguée par son organisation mais surtout par la qualité de l’assistance qui a vécu une soirée contenue dans un spectacle à la hauteur des aspirations culturelles de Mostaganem. L’Association de musique arabo-andalouse dont les objectifs est de conserver son genre musical, le promouvoir et mettre en valeur ce patrimoine immatériel assurant une relève avant-gardiste. Cette très belle soirée musicale qui est en elle-même un évènement très attendu a réuni, à la maison de la culture "Ould Abderrahmane Kaki", un public nombreux très intéressé, surtout marqué par la présence de familles qui y sont habituées à la musique andalouse. L’événement s'est déroulé dans une salle archi-comble et a réuni un public passionné de la musique andalouse, en présence d'anciens artistes à l'image de Cheikh Abdelkader Bendameche, Noureddine Benatia, Abdelkader Ghelamellah et beaucoup d'autres invités venus notamment de Tlemcen, Alger et Oran pour assister à cette belle soirée musicale marquée par des prestations artistiques de haute volée. La cérémonie, la fête du 23ème printemps, a débuté avec une agréable prestation donnée par l’Association culturelle "Cheikh Bouali" de Tlemcen puis celle "d'Ibn Badja" de Mostaganem, les deux orchestres ont transporté le public dans l’univers de la pure musique andalouse. Les spectateurs quant à eux ont été captivés par les belles mélodies et les sublimes voix notamment de Fayçal Benkrizi et de la chanteuse Nadia Ould Moussa qui ont charmé le public et ce dernier a exprimé son enthousiasme à travers des applaudissements nourris. La soirée a été clôturée dans une ambiance conviviale et chaleureuse et l'Association "Ibn Badja" mérite tous les honneurs, sa performance ayant conquis le public mostaganémois et ayant consolidé sa réputation de gardienne du patrimoine musical andalous. Faut-il rappeler que Ibn Badja a un palmarès fleurissant, conséquence d’un long labeur inspiré, bien entendu, par les maîtres qui l’ont fondée. Son parcours s’est inscrit en lettres d’or car «Ibn Badja» avait remporté le deuxième prix du 3e Festival national de la musique San'a en 2009, en seconde place après l'Association des Beaux-Arts d'Alger qui avait décroché le 1er prix. Elle a participé à plusieurs manifestations culturelles, nationales et internationales, dédiées à la musique andalouse, dont le Festival de la musique Hawzi de Tlemcen, le Festival international de la musique andalouse et des musiques anciennes d'Alger et d'autres rencontres musicales tenues au Maroc, notamment. Le 2e prix du 5e Festival national de la musique San'a est revenu en ex-aequo aux Associations «Cordoba» d'Alger et «Djenadïa» de Boufarik. L'Association «Amel Sougueur» de Tiaret a eu le Prix d'encouragement et du Meilleur solo féminin.