La récente visite ministérielle à Sidi Bel-Abbès, loin de se cantonner à un simple exercice protocolaire, a propulsé la ville de la Mekerra au cœur d'une dynamique de refonte profonde du paysage régional de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. La présence remarquée, ce jeudi, du ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Monsieur Kamel Baddari, accompagné du premier responsable de l'Exécutif, Hadji Kamel, du Président de l'APW, du recteur de l'université, Bouziani Merah et d'un aréopage d'autorités locales, témoigne d'une volonté politique affirmée d'ancrer un développement endogène dont le socle repose sur la modernisation des infrastructures académiques et l'éclosion d'une culture entrepreneuriale audacieuse. L'allocution de Monsieur Baddari a résonné avec une ambition claire : "positionner l'université algérienne à l'avant-garde de la quatrième génération".
Cette transition, selon le ministre, se manifeste par une digitalisation avancée des processus pédagogiques et de recherche, ouvrant ainsi l'institution universitaire sur son environnement socioéconomique et lui conférant un rôle d'influence majeur. Plus qu'un simple lieu de transmission de savoirs, l'université algérienne se mue en un véritable moteur d'innovation, capable de générer des produits à forte valeur ajoutée et de les projeter sur la scène internationale. L'Université « Djillali Liabes » de Sidi Bel-Abbès, en particulier, a été saluée pour son rayonnement croissant à l'échelle nationale et sa contribution tangible à l'économie nationale. La création de filiales telles que Fil-Agro et Devtech, inaugurées lors de cette visite, illustre parfaitement cette nouvelle orientation. Ces entités sont appelées à jouer un rôle économique significatif, en injectant une valeur ajoutée cognitive, économique et sociale substantielle tant au niveau local que national. L'insistance du ministre sur la nécessité de consolider leur position souligne l'importance stratégique de ces initiatives.
Les efforts déployés par l'État algérien pour rehausser la qualité de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique se concrétisent par la mise en place de laboratoires technologiques et de recherche de pointe. Ces infrastructures offrent aux chercheurs et aux étudiants un terreau fertile pour développer leurs idées novatrices, contribuant ainsi à la formation d'une main-d'œuvre hautement qualifiée, apte à propulser une économie fondée sur l'innovation. Cette démarche ambitieuse s'inscrit dans la perspective de hisser l'Algérie au rang des nations émergentes à l'horizon 2027. Le déplacement ministériel a débuté par une visite au centre de simulation médicale de la faculté de médecine, une infrastructure sophistiquée dotée de salles de simulation reproduisant fidèlement des environnements cliniques réels. L'utilisation de mannequins sophistiqués et d'équipements médicaux modernes permet de simuler les réactions des patients dans diverses situations, offrant ainsi aux formateurs un outil d'évaluation précis et un moyen de fournir un feedback immédiat aux étudiants. La visite s'est poursuivie à l'Institut national des sciences agricoles où a été lancée la filiale Fil-Agro, une ferme modèle pédagogique dédiée à la culture de plants et à l'élevage de diverses espèces animales et végétales. L'inspection de la plateforme technologique de l'université « Djillali Liabes » a permis de mettre en lumière des projets innovants et la filiale Devtech, spécialisée dans la fabrication d'équipements pédagogiques, de matériel de récupération des déchets et de maintenance d'équipements électriques.