La prolifération des taxis clandestins à Saida, comme partout ailleurs, inquiète sérieusement les taxis. En fait, les propriétaires de véhicules, profitant de l'inertie des responsables concernés, ont vite fait d'exploiter ce créneau juteux dans le but d'arrondir leurs fins du mois ou pouvoir faire face à l'échéance de paiement de leurs véhicules souvent achetés à crédit. Pour d'autres, c'est leur "métier" à plein temps. L'activité est tout à fait banalisée. Aujourd'hui, elle ne choque plus personne même pas les autorités locales ou les services de lutte contre ce genre de phénomène qui gagne du terrain. Nombreuses sont les familles qui réservent les taxis "clandestins" pour emmener leurs enfants à l'école. Certains clandestins fixent leurs prestations et fixent leurs tarifs comme bon leur semble. Les stations improvisées par les clandestins sont partout dans les quartiers de la ville. Certains viennent tôt le matin des communes avoisinantes pour exercer ce métier et regagnent leur village tard dans la soirée. Ni les riverains, ni les taxieurs "réguliers", ni encore les responsables concernés ne peuvent les "déloger". C'est pour arrondir les fins du mois, c'est ce que nous entendons dire à propos des clandestins qui nous transportent avec leur voiture personnelle d'un point à un autre. En somme, c'est une aubaine pour eux. Et pourtant, la plupart d'entre eux sont des fonctionnaires de l'Etat.