A Mostaganem, d’énormes efforts ont été déployés par les autorités de la wilaya afin d’impulser l’économie de la région. Grâce à un engagement attesté, de multiples facilitations ont été concédées aux investisseurs. Bon nombre de projets ont été débloqués dans le cadre des opérations de dégel, luttant ainsi contre la lourdeur bureaucratique. Ceci démontre bien la volonté des responsables visant à promouvoir l’action économique. Tous les secteurs ont été accompagnés par des actions concrètes. Viabilisation des zones d’activités et industrielles, raccordement en électricité des exploitations agricoles, réhabilitation des zones d’exploitation touristiques, encouragement du secteur du bâtiment, ouverture de voies, etc...Tout est là pour réussir une économie qui répond à la stratégie nationale, préconisée par les pouvoirs centraux. Cependant à Mostaganem, un maillon manque à la chaîne. Ce maillon faible, c’est bien la représentation patronale qui demeure absente sur le terrain. Cette carence engendre une situation déplorable qui impacte négativement le climat des affaires. Faut-il souligner qu’à Mostaganem, il y a bien des activités industrielle, agricole, touristique et autres mais il y absence d’organisations patronales pour l’accompagnement des opérateurs économiques. Au moment où le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, met en avant de réels mécanismes pour impulser l’économie nationale encourageant l’investissement, l’entreprenariat, l’export, à Mostaganem, on nage à contre-courant. Une Chambre de commerce et d’industrie somnolente, d’ailleurs qui n’a été d’aucun apport concret à Mostaganem. Les autres organisations survolent Mostaganem tel le CREA qui fait représenter la wilaya de Mostaganem par ceux d’Oran. La CAP (Confédération Algérienne du Patronat), inconnue par les opérateurs, sans feuille de route, sans se manifester ni par sa présence ni par ses activités. Il y a ceux qui, à l’époque, se sont proclamés meneurs et ont disparu juste après leur installation. Cette situation est semblable à celle des formations politiques. Quand on se penche sur l’activité du bâtiment, on se rend compte qu’à Mostaganem, il n’y a presque pas d’entreprises, ni dans le BTP, ni dans les travaux publics, ni dans le secteur de l’hydraulique et cette réalité est déconcertante. Pourtant, Mostaganem dispose d’un potentiel mais est à la recherche d’hommes à le promouvoir. Un port commercial, des zones industrielles, du transport ferroviaire, une agriculture florissante mais le climat des affaires est morose. A Mostaganem, les opérateurs économiques ne se connaissent même pas, l’absence d’une vitrine économique, le vide en communication, les organisations patronales silencieuses, salons économiques inexistants, tableau des exportations inopérable font de la wilaya : un «Souk». Cet univers sans stratégie, sans vision ni perspectives tue le climat des affaires.
Climat des affaires à Mostaganem. Un univers sans stratégie, sans vision ni perspectives
- par Charef Kassous
- Le 25 Avril 2025
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