Nul n’est censé d’ignorer que le débat continue d’alimenter les rubriques de l’actualité locale, à propos notamment du quartier de Sidi Houari, classé «à sauvegarder» depuis 2015 et dont l’esquisse d’un bureau d’études spécialisé, présentée il y a deux ans et demeurée sans suite, sans excepté le fait qu’en ce qui concerne le patrimoine culturel, l’étude préliminaire a été d’ores et déjà, finalisée et le lancement des travaux de réhabilitation entre autres du «Palais de Bey» de la mosquée «Pacha» seraient en cours, croit-on savoir de sources concordantes. Il s’ensuit que dans ce contexte de gouvernance locale et en l’absence d’un plan de sauvegarde «permanent» des immeubles, anciens édifices à restaurer de Sidi Houari, en plus de la problématique suscitée par la situation actuelle des bâtiments à évacuer et à démolir, le débat reste latent et passionnant et parfois interrompu à cause de certaines divergences d’avis de techniciens ou de responsables municipaux sur «ce qu’il y a lieu vraiment à démolir et ce qu’il y a lieu à restaurer», tant ce serait cette sempiternelle question qui a l’air, selon un spécialiste, de retarder le lancement du Plan de sauvegarde et à laquelle par conséquent il va falloir inviter tout le monde pour discuter et se concerter sur la même table pour pouvoir lever les réserves et contraintes. Il est aussi vrai que pour la sauvegarde de Sidi Houari un bureau d’études a été désigné mais le lancement des travaux nourrit encore les débats. Cette question stratégique voire essentielle de sauvegarde du quartier de sidi Houari à l’image de ce qui avait été conçu et fait pour la Casbah d’Alger qui sont deux zones classées «à être protégées», fait partie intégrante de la cohésion territoriale et du développement urbain durable de la wilaya d’Oran, dans la mesure où elle aboutira surtout à un équilibre en terme d’aménagements et en urbanisme entre ses deux pôles d’extension des plus importants vers l’Est, dominé par les cités, entre autres Akid, Millénium en plus de la partie étendue de Bir El Djir et l’Ouest actuellement en voie de développement, du reste contrarié par la menace de l’exode de flux d’immigration de congestion et de saturation. Que faudrait-il faire? Un expert recommande de rétablir l’équilibre entre ces deux pôles, tout en mettant l’action sur la réhabilitation et le maintien en place de la majeure partie de la population pour éviter et ne pas encourager l’exode vers Sidi Houari une fois que ce quartier sera restauré. Un signe pour le moins encourageant est démontré par la grande volonté qui anime l’actuel wali. En effet, M.Samir Chibani veut accélérer la sauvegarde de Sidi Houari pour sortir ce quartier mythique et berceau des civilisations antiques, de l’anonymat. Ses derniers propos, tenus lors d’une Journée d’étude sur le développement urbain durable de la deuxième capitale du pays, Oran, le démontrent. Un signe évident de cette volonté locale et de la bonne gouvernance qui bannit les «faux prétextes» et assoit le développement durable comme une vérité incontestable.
Plan de sauvegarde du patrimoine de Sidi Houari. Entre ce qu’il y a à démolir et ce qu’il y a à restaurer?
- par B. Habib
- Le 18 Avril 2025
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