La magie noire en vogue à Saïda. Une pratique qui prend de l'ampleur

Détrompez-vous, ce n'est point une légende ou une action ubuesque et apathique, le phénomène de la sorcellerie existe et il est bien implanté chez nous comme probablement dans d'autres villes du pays. D'ailleurs, il est devenu un sujet qui anime les discussions les plus enflammées dans les cafés de la place publique. Qui est en mesure de nous dire combien de charlatans de la sorcellerie ont été arrêtés par les services de sécurité ? A Saida où tout se sait et où rien ne se cache, la magie noire semble prendre de l'ampleur et s'affirme au sein d'une population qui a perdu ses valeurs, ses repères et repaires et se trouve aujourd'hui à l'affût des croyances extravagantes. Ainsi, le recours à la sorcellerie (s'hour) est devenu courant pour diverses raisons et les praticiens talebs se sont multipliés. "C'est pour lutter contre le mauvais œil", disent certains. Porter sur soi-même est aussi une manière-défense de chasser le mauvais œil et de conjurer le sort que chacun craint et réfute et fuit. C'est dire que la sorcellerie gagne aujourd'hui du terrain et ce phénomène est réellement préoccupant et envoûtant mais qui passe inaperçu. Alors, réveillons-nous et soyons vigilants.