Poissons du «Pauvre» aussi instables au marché de la Bastille. Des prix en «2ème et 3ème mains» malgré une abondance

Malgré un début de récolte des poissons de l’aquaculture tels la dorade, le loup de mer, le merlan et le tilipia auquel s’ajoute la quantité produite en mer, avoisinant en 2024, les 7.300 tonnes, les prix restent constamment «élevés» par rapport au pouvoir d’achat du consommateur depuis l’année 2023», relève un professionnel de l’Association de protection des consommateurs. Si les «poissons des riches» comme la crevette, le merlan et le rouget ont littéralement disparu des étals du marché de la ville d’Oran, il n’en demeure pas moins que les autres poissons frais parmi les plus convoités par les ménages, au revenu plus ou moins modeste, sont «toujours inaccessibles» et dont les prix suffisamment enflammés excèdent la barre fatidique des 1.000 DA le kg. «On aurait espéré que les marchés de proximité et ceux dits d’El Rahma qui vendent les poissons d’élevage comme la dorade royale et le tilipia à des prix normaux soient multipliés toute l’année et pas seulement durant le mois béni», souligne notre interlocuteur. C’est dire combien s’annonce palpitant et fragilisant à la fois pour le consommateur lambda, le pouvoir d’achat en ce début de l’année 2025, malgré toutes les promesses allant dans le sens d’une amélioration de la disponibilité des produits de large consommation comme les poissons, malgré un léger fléchissement des prix ayant touché les viandes blanches depuis quelques semaines. Des appels incessants sont en permanence lancés aux opérateurs économiques de la filière afin de multiplier leurs initiatives mais ces derniers, semble-t-il, se comptent aujourd’hui sur le bout des doigts au niveau des surfaces commerciales dédiées. Et on en compte seulement deux à quatre qui activent dans ce créneau juteux, explique-t-on, pour peu que ces types de «marchés bon marché» soient multipliés à travers toute la wilaya par le renforcement d’attributions de locaux ou de surfaces dédiées par le APC. La sardine, le rouget et le merlan, pour ne citer que ces espèces, dépassent facilement les 1.400 voire 1.600 DA le kg, au niveau du marché de la Bastille et les ménages y sont aussi pantois et hésitants d’en acheter, tant c’est devenu une spirale infernale de prix. Evidemment, il faudrait probablement s’attendre à une amélioration d’ici le mois sacré pour que ces prix soient un peu cléments, c’est ainsi que nous ont confessés plusieurs foyers dans le marché en question, eu égard notamment aux prix en «2ème et 3 mains» qui y sont souvent pratiqués par les vendeurs.


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