Le wali ébloui par l’architecture les gares ferroviaires d’Oran. Est-il temps de les réaménager?

Combien de gares ferroviaires existent dans la wilaya d’Oran? Quels sont leurs impacts sur l’économie locale et le tourisme? La wilaya d’Oran comptait à l’indépendance pas moins de 22 gares ferroviaires dont au moins 06 à 07 ont été fermées ou disparues dont celle de Boutlélis reliant Es-Sénia à Beni Saf. Au lendemain de la guerre, le transport ferroviaire subit une rude concurrence de la route et plusieurs lignes secondaires étaient depuis fermées ou carrément révolues malgré leur architecture. En dépit des réalisations d’infrastructures ferroviaires qui ont suivi l’indépendance et leur impact direct sur l’économie et le niveau de vie du citoyen, la question liée à la réhabilitation des gares secondaires a, durant des décennies, suscité un débat, eu égard à l’importance qu’elle jouent dans le domaine du désenclavement et la revitalisation de activité urbaine ou en agglomération, d’autant plus que leurs réaménagements exigent un financement conséquent. L’une des gares secondaires, actuellement à l’abandon, qui a attiré l’émerveillement du wali d’Oran, Samir Chibani, lors de sa dernière visite dans la daïra de Boutlélis, est la gare reliant Es-Sénia à Béni Saf. Cette gare a besoin d’être réaménagée et réhabilitée. Elle est normalement desservie par les trains régionaux de la ligne Oran-Béni Saf. Précédée par la gare de Misserghine et suivie par celle d’El Amria, cette gare est d’un intérêt crucial pour les citoyens de la commune de Boutlélis. Voyager par train au niveau des espaces boisés tapissés dans une sorte d’ombre ensoleillée est un vrai «Caviar» pour les voyageurs d’autant plus que la desserte ferroviaire Oran-Béni Saf constitue une alternative inouïe et imparable à la route, souvent submergée et saturée durant les périodes de pointe et d’asphyxie de circulation, notamment en été. Avec une densité de population qui avoisine les 70.000 habitants sur une superficie de 672 km carrés, soit plus de 80 habitants par km carré, la daïra de Boutlélis est un immense réservoir de passagers et de voyageurs sur le plan de l’économie et autant y développer des activités de bureaux de service ferroviaire et installer des équipements fonctionnels. Pour cela, l’ancienne gare doit être réhabilitée. Oran a certes, de tout temps, brillé et fait parler d’elle par ses monuments culturels dont la gare ferroviaire, datant de l’époque coloniale et encore en service. De style néo-mauresque, elle fut construite, suite à un arrêté ministériel, en 1857, et est classée patrimoine culturel national après les travaux de réhabilitation l’ayant touchée dans les années 2000. Pourquoi pas alors les gares de Bounif, d’Arzew ou encore Béthioua et Boutlélis pour ne citer que celles qui sont inexploitées par les voyageurs?  


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