Venus de divers pays d'Afrique, des milliers de migrants vivent à Oran. Ils sont des centaines à vivre dans des chantiers et bâtiments inachevés et à travailler en tant que journaliers dans les chantiers, dans la plus grande précarité. Ces jeunes travailleurs sont privés par leurs employeurs de la couverture sociale. La wilaya d’Oran, comme les autres villes du pays, connaît un essor fulgurant dans le domaine du BTP. De nombreux chantiers de construction fleurissent à travers ses quartiers et communes, générant une activité économique dynamique. Cependant, cette effervescence s’accompagne d’un risque accru d’accidents et d’incidents sur les sites de construction. La sécurité des travailleurs et des citoyens présents près de ces chantiers devient une préoccupation majeure. En effet, les chantiers de construction représentent des environnements à risques multiples, les chutes de hauteur, les collisions avec les engins, les explosions ou autres accidents ne sont que quelques exemples des dangers auxquels sont confrontés les travailleurs du BTP dont la plupart travaillant au noir au su et au vu de tout le monde, hélas. Ces accidents peuvent entraîner des blessures graves comme cela a été le cas dans divers chantiers, en construction au niveau de plusieurs quartiers de la ville. Le BTP est le secteur d’activité qui enregistre le plus grand nombre d’accidents de travail en Algérie. Le secteur de l’informel représente une grande partie de l’économie en Algérie, cette économie noire emploie un nombre très important de travailleurs. Elle échappe à tout impôt. En effet, des dizaines de milliers de travailleurs au noir exercent dans le commerce, l’agriculture et surtout le BTP, tout en privant l’Etat d’une bonne partie de revenus fiscaux. Le phénomène de non déclaration des ouvriers engagés dans le BTP auprès de la caisse de sécurité sociale semble se perpétuer notamment dans les grandes villes du pays.