Après une longue attente, la zone d’activités (ZAC) de Taharacht, qui relève de la commune d'Akbou, sera finalement raccordée au réseau du gaz naturel. Un raccordement tant attendu par cette zone qui abrite en son sein plusieurs entreprises dont des leaders nationaux de l’industrie de l’agroalimentaire et qui gère plus de 5000 postes d’emplois. «La direction de distribution de Bejaïa procèdera incessamment, aux travaux de raccordement de la ZAC de Taharacht au réseau gaz naturel», indique un communiqué de cette entreprise en précisant que ce projet consiste en la réalisation «d’un poste de détente d’une capacité de 10 000 NM3/h et d’un réseau de distribution de 7.8 km pour un montant qui s’élève à plus de 11 milliards de centimes». La réalisation de ce poste de détente permettra de couvrir les besoins en énergie gazière pour plus de 50 investisseurs, nécessitant une alimentation en moyenne pression. Ce projet permettra aux investisseurs de cette zone de faire d’énormes économies sur leurs dépenses en fioul utilisé actuellement. Actuellement, certaines entreprises «utilisent plus de 30 000 litres de fioul par jour, soit une dépense de près de 2 milliards de centimes par mois», avons-nous appris de la même source qui souligne l’intérêt du raccordement du gaz naturel de ces entreprises qui auront à économiser «un gain de plus de 70% sur la rubrique énergétique». Une fois raccordées au gaz naturel, les entreprises de la zone d’activités de Tahracht verront aussi la continuité de leurs activités sans interruption et la réduction de l’impact du fioul sur l’environnement. «Il est utile de noter que notre direction accorde un intérêt particulier au raccordement des zones industrielles et des zones d’activité au réseau gaz et électricité à l’instar de la zone d’El-Kseur et de la mini Zac Malako (Seddouk) dont les travaux d’alimentation sont totalement alimentés», lit-on aussi dans le communiqué de la direction de distribution de Béjaïa qui relève de la Sonelgaz. A Bejaïa, il y’a effectivement un regain d’intérêt pour la relance de l’investissement dont des projets en souffrance ont été relancés et des zones industrielles seront mises en service pour accueillir des projets d’investissements créateurs de richesses et d’emplois. Ainsi, plusieurs projets d’investissement sont inscrits à l’actif de la wilaya de Bejaïa dans divers domaines d’activités, et ce, à travers le lancement de plusieurs zones d’activités qui abriteront ces projets. Pour accueillir ces projets, des zones d’activités économiques sont créées à El Kseur, Seddouk, Akbou et Beni Mansour. La première zone industrielle est située dans la localité de Malako, dans la commune de Seddouk, qui est achevée à 100%. Selon les informations que nous avons recueillies auprès de la wilaya, cette nouvelle zone compte 58 assiettes foncières à distribuer au profit des investisseurs et autres porteurs de projets.
La deuxième zone est située, quant à elle, à El Kseur (au lieudit Boukelaa), qui est aussi très importante et sera opérationnelle prochainement. Une nouvelle zone qui s’ajoute déjà à celle déjà existante qui possède 170 parcelles qui seront affectées aux bénéficiaires. «L’Agence algérienne de promotion de l’investissement a dans son portefeuille 169 projets d’investissement pour un montant financier de 24 milliards de dinars», avons-nous appris de la même source. «Ces projets sont susceptibles de créer environ 3.200 postes de travail», ajoute la même source qui précise en outre que «ces projet sont répartis comme suit : 79 dans l’industrie, 47 dans les transports, 27 dans le BTPH, 5 dans le tourisme, 5 dans le secteur des services et enfin 4 autres dans l’agriculture». A Akbou, une autre zone d’activités est en voie de réalisation au lieudit Bouyizane dont le taux d’avancement dépasse les 40% qui s’ajoute à la zone d’activités de Taharacht qui a généré plus de 5000 emplois directs et qui reste un véritable poumon économique de la région. La nouvelle zone d’activités de Beni Mansour s’étend sur une superficie de 175 hectares et occupe une position géographique stratégique de par sa proximité à l'autoroute Est-Ouest, de la pénétrante autoroutière Béjaia-Ahnif et de la voie ferrée, permettra aux opérateurs de rallier en un temps record la gare ferroviaire de Beni Mansour. Elle est située aussi à proximité des routes nationales 26 et 05 et du chemin de wilaya A42. Ces zones, pour ne citer que celles-là, seront d’un apport particulier pour l’investissement dans la wilaya de Bejaïa. «La mise en place du comité de suivi des projets en souffrance permettra de relancer l’investissement dans cette wilaya qui a un grand potentiel économique», nous dira un investisseur qui nous fait savoir que plusieurs dossiers d’investissements ou d’extension pour les entreprises déjà en activité ont souffert dans le passé». La levée des obstacles et les facilitations offertes aux investisseurs propulseront Bejaïa pour devenir dans un proche avenir un pôle économique important compte tenu de ses atouts dans divers secteurs d’activités.
