15ème édition du Festival de la musique et de la chanson oranaise. L’absence des têtes d’affiche marque l’évènement

Outre 03 ou 04 artistes, des plus connus dans le monde de la chanson et de la musique oranaise, l’ouverture de la 15e édition du Festival de la musique et de la chanson oranaise a bien été marquée par une forte absence de chanteurs et musiciens que l’on retrouve habituellement sur scène, lors de ces soirées consacrées à ce patrimoine artistique algérien. Cette absence a fait réagir certains présents dans la salle qui semblent ne pas comprendre pourquoi les artistes oranais n’ont pas donné signe de vie durant cette ouverture. Prévu au mois de juillet dernier, en plein saison estivale, cette 15ème édition a été reportée du 15 au 17 de ce mois de décembre, puis rallongée jusqu’au 19 de ce même mois. La soirée d’ouverture, abritée par la salle de cinéma Maghreb (ex: Régent), a connu la participation d’une dizaine de chanteurs et chanteuses, à leur tête les plus anciens Djahida Yousfi, Houria Baba et Oulhaci. Ces chanteurs ont été accompagnés par des musiciens et musiciennes de l’Institut Régional de Formation Musicale (IRFM d’Oran). Sur le plan technique, l’ONCI, Bureau d’Oran, a mis les moyens pour une bonne marche de ce Festival, à commencer par l’accueil, les lumières sur scène, la sonorisation et autres. En matière de musique et de nouveaux arrangements sur certaines chansons oranaises, cela n’a pas fait l’unanimité au milieu des artistes. Pour certains, la musique et la chanson oranaise n’ont plus le langage de l’âme, comme par le passé avec les grands artistes défunts Blaoui et Ahmed Ouahbi et leurs élèves musiciens, à l’image des maestros Bey Békkai, Rahal Zoubir, Kouider Berkane, Seradj Stambouli, et beaucoup d’autres. Il y a aussi une absence de taille, les chanteurs Rai qui ont prouvé leurs talents par la maîtrise aussi de la chanson Rai. S’ajoutent à cela les chanteurs et musiciens des wilayas telles que Mostaganem, Sidi Bel-Abbès, Mascara, Relizane où la chanson oranaise a bien une place. Et puis cette histoire de billetterie qui reste un point noir dans l’organisation des évènements culturels. Beaucoup d’artistes considèrent que les spectacles sans billetterie sont un manque de considération à l’art et aux artistes.


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