Les services de la Protection civile ne savent plus où donner de la tête. Ils sont sur tous les fronts pour parer au plus urgent. Accidents de la route, incendies de forêt, et depuis le 1er juin, ils doivent faire face aux appels de secours pour les cas de noyade. Depuis l’ouverture officielle de la saison estivale, les agents de la Protection civile sont sur le qui-vive. Pas moins de 31.510 personnes ont été sauvées d’une mort certaine. Les interventions sont quasi quotidiennes. Selon le capitaine Zohir Benamzal, chargé de Communication à la Direction Générale de la Protection civile, il a été recensé 209 décès par noyade, à travers le territoire national, depuis le 1er juin. 48.232 interventions au total ont été effectuées. «29 décès ont été recensés à Mostaganem, 20 à Béjaïa, 16 à Oran et 58 dans des réserves d’eau», a-t-il précisé. Il est évident que les estivants, plutôt les baigneurs, ne prennent aucune précaution et préfèrent s’aventurer souvent dans des zones non surveillées. Et quand ils sont dans des plages surveillées, ils font fi des consignes des maîtres-nageurs. La majorité est formée «de jeunes, d’adolescents et d’enfants», explique le capitaine Zohir Benamzal. Les principales causes de ces noyades sont la baignade dans les plages interdites, les plages surveillées mais avec drapeau rouge ou orange ou en dehors des heures de surveillance et au niveau des plans d’eau. L’augmentation du nombre de noyades est due principalement à la forte affluence des estivants sur les plages, en raison de la vague de chaleur observée notamment en juillet dernier. Le chargé de la communication précise que le dispositif de surveillance a été renforcé au niveau des plages surveillées et des patrouilles sont effectuées avec les services de sécurité sur les plages interdites à la baignade. Pour sa part, le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a lancé une vaste campagne de prévention, avec la participation de tous les secteurs concernés, notamment les médias, pour mettre fin, du moins faire baisser ces bilans macabres des cas de noyade.
