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19ème édition de la fête de la figue à Beni Maouche (Béjaia). L’appel à participation lancé

Les organisateurs de la traditionnelle fête de la figue veinent de lancer un appel aux producteurs de figues pour leur participation à la 19e édition qui sera organisée à Beni Maouche. Cette traditionnelle fête de la figue sera organisée les 15, 16 et 17 octobre prochains, en s’ouvrant à tous les producteurs de figues à l’échelle nationale. «Nous accueillons, lors de chaque édition, une centaine de producteurs qui exposent et vendent leurs produits», nous dira un organisateur qui lance «un appel à participation pour les producteurs nationaux». Par ailleurs, les producteurs locaux de ce produit, qui se préparent pour cette manifestation, sont unanimes à nous dire que cette «saison a été des plus faibles en matière de production», expliquant au passage, « une combinaison de facteurs, mêlant à la fois les conditions météorologiques (vague de chaleur et incendies de forêts de l’été) et hygrométriques ainsi que celles en rapport, avec l’amélioration des conditions techniques de production et le savoir acquis en terme de suivi ». Il convient de souligner que la région de Beni Maouche est connue pour la production de la figue sèche et fête, chaque année, ce produit de terroir par une manifestation agricole. Cette année, la fête de la figue coïncidera avec la pandémie du Covid-19 qui est pendante en Algérie, mais «qui n’affleura pas sur l’organisation puisque des mesures de prévention seront prises», a-t-on appris des organisateurs. Les prix pratiqués, cette année, pour la figue ont dépassé déjà les 2.000 DA, «compte tenu de la production très faible et de la demande accrue sur ce produit de terroir», nous fait-on aussi savoir. Pour la renaissance du figuier, les producteurs de la figue de cette région n’ont cessé d’exhorter les autorités pour mettre en œuvre un programme spécial de régénération du figuier à travers de nouvelles plantations pour remplacer les figuiers détruits par les incendies et ceux atteint par l’âge. Pour ce qui est de la commercialisation de la figue, les producteurs de figues ont profité de ce regroupement pour demander, encore une fois, la mise en place d’un centre de conditionnement, pour mettre fin à l’anarchie qui règne dans le marché informel où seuls les spectateurs tirent leurs épingles du jeu. Pour rappel, la figue de Beni Maouche a été labellisée au grand bonheur des producteurs de cette localité qui n’ont de cesse de revendiquer cela des années durant. Une labellisation qui rentre dans le cadre du programme d’appui à la mise en œuvre de l’accord d’association Algérie-Union Européenne dont les experts et les chercheurs ont fait plusieurs déplacements à Beni Maouche. Ce processus de labellisation de la figue de Béni Maouche, soutenu par le ministère de l’Agriculture, est financé par l’Union Européenne, a duré trois années et durant cette période, le type de commercialisation adéquat de la figue a été étudié dont le processus relatif au traitement, au conditionnement et à la distribution. L’aboutissement maintenant de ce processus donnera des ailes à la figue algérienne de pénétrer le marché mondial. Et pour ce faire, les producteurs «saluent les entreprises qui se sont adaptées pour la fabrication du carton ondulé dont le packaging répond aux normes internationales». Dans cette région de Beni Maouche, l’agriculture familiale renferme plusieurs filières sur lesquelles l’alimentation de la famille rurale se base et «la figuiculture contribue avec une part importante dans le système de production mais à elle seule, elle ne couvre pas tous les besoins des familles d’où la nécessité d’agir dans double direction, ce qui a fait l’objet de ce projet qui s’agit d’accompagner des initiatives des femmes créatrices de revenus, en les aidant à profiter des dispositifs publics d’aide au développement», nous fait savoir un membre dirigeant de l’association des producteurs de figues de Béni Maouche. Une association qui plaide également pour «l’organisation de la filière figuicole et la consolidation des liens entre les différents acteurs de la filière par la mise en place effective de la coopérative de transformation de la figue» et l’amélioration de la fête annuelle de la figue. Cette dernière est devenue une célébration annuelle et un point de convergence des visiteurs de tous les coins du pays et même en dehors. Chaque année, plus d’une centaine de producteurs exposent sur leur stand la figue sèche de différentes variétés (tazendjarth, taamriouth,etc…), et de différentes catégories (la supra, l’extra, la standard, etc…). A cela s’ajoute, d’autres produits de terroir qui sont exposés à cette occasion. «Cette manifestation permet de créer un espace d’échange et de conférence et une opportunité pour la présentation et la promotion de la figue et des produits de terroir», estiment encore les membres de cette association qui donnent rendez-vous pour la tenue de cette fête quand les conditions sanitaires seront améliorées. Après la labellisation de la figue de Béni Maouche, un rapprochement entre les chercheurs de l’université et les agriculteurs est entamé pour «renforcer les liens et établir des relations d’échange sur des savoir-faire et des connaissances scientifiques». Dans ce cadre, une étude sur normes en matière d’emballage, de conditionnement et de transport de la figue sèche de Béni Maouche a été lancée, il y a quelques mois de cela, dans le cadre d’un mémoire de fin de licence professionnelle en emballage de l’université de Béjaïa. Le figuier est une culture qui nécessite la sauvegarde et la protection ; pour cela, l’association des figuiculteurs de la wilaya de Béjaia a mis en place le projet «Le figuier, pilier du système agraire : conservation / valorisation de sa biodiversité et modernisation de la filière figuicole». Ce projet ambitieux compte sur la conservation de la biodiversité du figuier, la valorisation de la figue et la modernisation de séchage. «Afin de remplacer l’ancien mode de séchage en plein air, donc il y a une expérience que nous avons démarrée à la région de Béni Maouche et ses environs, il a été préconisé un séchage sous abri afin de minimiser la charge du travail, éviter les pertes en cas d’orages, améliorer les conditions sanitaires (éviter la poussière, le passage d’animaux, exposition au soleil …)», nous dira un membre de l’association à propos de ce modèle en phase d’expérience. Enfin, l’association se penche sérieusement sur les effets des changements climatiques sur le figuier pour sortir avec des conclusions et une feuille de route scientifique en vue de mettre la production de la figue à l’abri de ces changements qui touchent la planète. Un processus efficace qui demande des moyens et l’apport des pouvoirs publics pour redorer le blason de cette production qui était jadis parmi les exportations de l’Algérie et un produit très prisé à l’étranger.

À propos Hocine Smaali

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