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1.924 déclarations de soupçon enregistrées par la CTRF en 2020. Le blanchiment d’argent suivi à la trace

L’ampleur du phénomène du blanchiment d’argent et du transfert illicite de l’argent vers l’Algérie lequel remonte depuis des années, s’est accentuée et puis vite démasquée, lors de la série des “scandales” politico-financiers qui ont secoué la scène en 2019. Un phénomène à la peau dure mais qui ne résiste plus à la machine judiciaire. La justice algérienne a mis au point des “mécanismes” pour suivre la traçabilité du blanchiment même à l’étranger. La Cellule de traitement du renseignement financier (CTRF), organisme entré en activité dès 2005, s’est investie de nouvelles missions. Les documents envoyés par les banques et les établissements financiers sont communément appelés “déclarations de soupçon” alors que ceux transmis par les Douanes, la Direction générale des impôts et la Banque d’Algérie sont les “rapports confidentiels. Le renseignement financier sert également à remonter les infractions au régime de change et les mouvements des capitaux de ou vers l’étranger. Force est d’admettre que les scandales financiers de 2019, ponctués de procès à profusion, ont renforcé le renseignement financier en Algérie et même à l’étranger où le moindre soupçon ou information de la part des banques ou d’organismes habilités étrangers était pris en compte. Le Président, Abdelmajid Tebboune, avait fait le serment de rapatrier tout l’argent dilapidé par la ” Issaba”, lors du règne du clan “Boutef”. Il s’agit de l’argent du peuple et par conséquent, des deniers de l’Etat.
Les fraudeurs et autres “violeurs” de la législation de change ont espéré mettre en selle des “stratagèmes” pour tenter d’échapper aux contrôles et aux enquêtes minutieuses de la justice sur la base du renseignement financier. Raison qui fait que le blanchiment a aujourd’hui plusieurs “facettes”, plusieurs “visages” et demande parfois du “temps” pour être démantelé. La justice forte de son arsenal législatif et son expérience est à cheval sur ce phénomène. Elle s’est lancée dans des enquêtes approfondies sur la traçabilité du blanchiment. Mieux, le CTRF a reçu plus de 1.900 déclarations de soupçon en 2020, transmises particulièrement des banques et des établissements financiers, dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent, a indiqué le ministère des Finances, dans son rapport d’activités de l’année écoulée. Le bilan de cet organe, relevant du ministère des Finances, fait ressortir que 1.924 déclarations de soupçon avaient été enregistrées au niveau de la CTRF, durant l’année 2020, selon la même source. Durant la période allant de 2018 à novembre 2020, la cellule a reçu un total de 6.354 déclarations de la part des banques et établissements financiers dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent. Elle a également été destinataire, entre 2018 et novembre 2020, de 398 rapports confidentiels de l’administration des Douanes, des Impôts, de l’Inspection générale des finances (IGF) et de la Banque d’Algérie dont 54 au titre de l’année 2020, ajoute la même source. Au titre de l’année 2020, l’exploitation des informations sus-citées a permis à la CTRF de signaler tous les cas suspects aux autorités nationales concernées. De plus, la CTRF a transmis aux autorités judiciaires, 11 dossiers résultant des analyses spontanées réalisées sur les déclarations de soupçon, rapports confidentiels ou informations spontanées en provenance des cellules étrangères homologues. Dans ce cadre, le document souligne que la CTRF avait « intensifié les actions de coopération avec ses homologues étrangères pour lutter contre le blanchiment d’argent, les transferts illicites et le financement du terrorisme ». Pour rappel, les missions de la CTRF consistent à traiter le renseignement financier recueilli à travers les déclarations de soupçon émanant des institutions financières ainsi que des professions non financières (notaires, avocats, huissiers de justice, commissaires-priseurs, experts comptables, commissaires aux comptes, commissionnaires en douanes, intermédiaires en opérations de bourse, agents immobiliers, concessionnaires automobiles notamment), concernant des transactions ou opérations douteuses.

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