La journée du vendredi a été en feu et en cendre pour la région d’Oran, en particulier pour la flore. En effet, pas moins de quatre feux de forêts ont éclaté presque simultanément, au niveau de Kristel, Tafraoui et Cap Blanc alors que le plus important et ravageur a été enregistré au niveau de la forêt de Madegh. Un fait inattendu et peut-être le premier du genre pouvant marquer l’histoire de la région, étant donné que les quatre pôles de la wilaya étaient en flamme. Le Nord-Est de la wilaya où le feu avait grillé d’importantes parcelles de terres agricoles et de montagnes pleines de végétation à Kristel et le Nord-Ouest où d’importants hectares de forêt, qui faisaient de Madegh et de Cap Blanc la Mecque des adeptes de camping et des visiteurs, en quête de quiétude et surtout d’air pur, sont parties en fumée, alors qu’au Sud, notamment à Tafraoui où la population avait ressenti les affres des flammes, ont fait que la ville d’Oran soit presque encerclée par le feu. D’ailleurs, le ciel peinait à trouver sa couleur intrinsèque sous l’effet de la fumée et l’importance des flammes qui ont ajouté une couleur indésirable à la toile que la population locale avait l’habitude d’admirer, lorsqu’elle tournait son regard vers le ciel. Inéluctablement, le vent violent qui a sévi sur la région n’est pas venu pour contribuer à maîtriser le feu qui s’est propagé à une vitesse impressionnante, mettant du coup en échec les efforts et tentatives des services de la Protection Civile et les pompiers. Or, ce n’est qu’après des heures de laborieux travail, et de surcroît au prix du soutien des brigades venues en renfort depuis les wilayas limitrophes, pour appuyer les actions des pompiers locaux, que le feu a été définitivement maîtrisé. Par ailleurs, par crainte d’une éventuelle reprise des flammes, les pompiers sont restés sur le qui-vive et n’ont pas baissé la garde, déclare le chef de brigade, M. Zaoui. Les quatre incendies, du vendredi, ont causé une ambiance de panique chez la population qui habite les abords des forêts, à l’image de la commune d’Aïn El Kerma et Kristel alors que des cas d’asphyxie ont été vite pris en charge. S’agissant des dégâts matériels, plusieurs fermes ont perdu de leur couleur après que les arbres fruitiers aient été brûlés. De leur côté, les éleveurs de poulets et de dindes, dont les investissements ont été ruinés par le feu, se sont tenus la tête, en signe d’abattement, et ce, après avoir compté les dégâts qui s’élèvent à des millions, estiment-ils. Enfin, le pays ne cesse de perdre des espaces forestiers suite à ces incendies qui ont ravagé pas moins de 17 hectares, tandis que les origines de ces incendies ne sont pas encore découvertes par les services de l’Etat, qui s’attèleront à mettre toute la lumière sur cette affaire pour définir les causes.
