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Zodiacs, Tropico… l’émigration clandestine fait toujours des victimes. Les drames en haute mer continuent

Cette fin de semaine, le quoti-dien national espagnol  »El Pais » a fait état de trois arrestations de clandestins algériens accusés d’avoir jeté à la mer deux cadavres lors de la traversée Oran-Alméria, appelés les homicides du  »Tropico » 81. Selon ce qu’indique le journal, une vingtaine de clandestins ont embarqué sur une plage des environs d’Oran pour un voyage vers les côtes d’Almeria. Sans eau potable, sans nourriture et sans gilets de sauvetage, les clandestins ont tenté l’aventure à bord d’une embarcation de type semi-rigide  »Zodiac ». Partis des terres algériennes sur cette route, la plus fréquentée de transit vers la péninsule ibérique. Une navigation en méditerranée d’un trajet de 130 miles nautiques, l’équivalent de 220 km qui pourrait durer trois heures si les conditions sont favorables. Mais cela n’a pas été le cas, rapporte le quotidien, car une fois en pleine mer, les candidats à l’émigration furent surpris par de fortes vagues atteignant jusqu’à quatre mètres de haut qui ont terminé par inonder l’embarcation. Cette dernière partait à la dérive pour plus de 36 heures. Ceci s’est soldée par la mort de deux personnes dont les cadavres ont été balancés par-dessus bord. Suite à ces tragiques faits, le journal relate que trois algériens furent arrêtés pour des délits contre les droits de citoyens étrangers et d’homicide imprudent. Selon Nacho Sanchez, le journaliste, ces derniers ont été mis en détention provisoire à cause de leur relation avec les morts de l’embarcation 81. Le journal assure, selon des sources policières, que l’eau commençait à inonder l’embarcation et le moteur s’est arrêté. Face à l’absence de moyens de sécurité, plusieurs d’entre les clandestins paniquaient au moment où succombait un des passagers. Ce dernier fût immédiatement jeté en mer pour se débarrasser de son poids et éviter ainsi les poursuites pénales. La tâche de sauvetage durant la dérive était ardue car il fallait pomper l’eau pour éviter le naufrage. Pendant plusieurs heures au soleil, les témoins de la tragédie attestent avoir bu l’eau de mer pour étancher leur soif. Il est indiqué qu’il est suspecté qu’une seconde personne est morte pour avoir ingurgité beaucoup d’eau salée. Mais le cadavre a aussi été balancé en pleine mer. Par ailleurs,  »El Pais » informe que cette route est l’une des plus habituelles pour l’émigration irrégulière. Cette dernière, ajoutera le quotidien, est dominée par des organisations mafieuses qui touchent des milliers d’euros pour ces traversées relativement rapides et sécurisées. Il affirme que ces dernières, en général, font demi-tour une fois les plages atteintes afin de ne pas perdre l’embarcation. Mais cette fois-ci, le voyage s’est transformé en drame de deux morts, trois prisonniers et certains hospitalisés pour brûlures causées par l’essence et le soleil lors de la dérive. Il est aussi affirmé que durant l’année 2022, 3911 personnes ont débarqué sur les côtes d’Almeria presque la moitié de l’année antérieure. Ce qui a fait chuter les chiffres à moins de 23% sur l’ensemble de la péninsule. Toutefois, la  »harga » continue de plus bel car même avec les  »tropico », les drames ne cessent pas.

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