Au moins six personnes ont été tuées, et onze blessées, dimanche dans un attentat à la voiture piégée à Aden dans le sud du Yémen contre un convoi de responsables yéménites. Le gouverneur d’Aden, Ahmed Lamlas, et le ministre de l’Agriculture, Salem al-Socotri, membre du Conseil de transition du Sud (STC), qui étaient notamment à bord du convoi, ont survécu à l’attaque, indiquent les sources de sécurité. Deuxième ville du pays, Aden est la capitale provisoire du pouvoir yéménite en guerre depuis 2014 contre les Houthis, les rebelles qui ont conquis une grande partie du nord du pays, dont la capitale Sanaa. La communauté internationale essaye en vain de parvenir à une résolution pacifique de ce conflit qui a provoqué la pire crise humanitaire au monde selon l’ONU. Près de 80 % de la population yéménite compte sur l’aide humanitaire pour survivre. D’après les organisations internationales, des dizaines de milliers de personnes ont péri dans le conflit et des millions ont été déplacées. Dans cette guerre, le gouvernement d’union, dont fait partie le STC pourtant séparatiste, est soutenu militairement par une coalition menée par l’Arabie saoudite, voisin du Yémen. Les Houthis ont le soutien politique de l’ Iran, rival régional du royaume saoudien. Si l’attentat n’a pas encore été revendiqué, plusieurs attaques antigouvernementales ont été attribuées aux rebelles Houthis ces dernières années.