Plus d’un millier de personnes ont manifesté samedi à Washington en défense des Palestiniens, réclamant notamment la fin des aides de l’Etat américain au bénéfice d’Israël. Rassemblés sur les marches du mémorial de Lincoln, lieu emblématique de manifestation dans la capitale américaine, les participants ont scandé leur désir de voir une «Palestine libre», et ont réclamé la fin de ce qu’ils considèrent comme un «apartheid» de la part d’Israël envers le peuple palestinien. «Nous espérons envoyer un message clair au gouvernement des Etats-Unis que les jours où il soutenait l’Etat israélien sans répercussion sont finis», a affirmé Sharif Silmi, présent à la manifestation, au milieu des centaines de drapeaux palestiniens qui flottaient dans la foule, nettement plus nombreuse que lors de précédents rassemblements pro-palestiniens. «Nous allons faire face à tout responsable politique qui continue de financer des armes pour Israël. Nous allons nous opposer à eux, nous allons voter contre eux, et nous allons financer leurs opposants, jusqu’à ce que nous les battions dans les urnes», a ajouté cet avocat de 39 ans, basé à Washington. «Les gens se sont réveillés et ils résistent. Que ce soit de jeunes juifs, de jeunes musulmans, de jeunes personnes noires, de jeunes personnes blanches, il y a un virage générationnel», aux Etats-Unis dans la lutte pour «le changement et la libération du peuple palestinien et de tous les peuples opprimés», selon lui. Un sentiment dont s’est fait l’écho Lama Alahmad, venue avec des amies de l’Etat voisin de Virginie, selon qui il y a un «énorme changement» en cours aux Etats-Unis en faveur de la cause palestinienne. «Nous voulons juste que le monde nous considère comme des êtres humains. Nous ne sommes pas des terroristes», a soutenu cette mère au foyer de 43 ans. Originaire des Territoires palestiniens, ayant grandi aux Emirats arabes unis avant d’arriver aux Etats-Unis il y a «un peu plus de vingt ans», Lama Alahmad a ajouté souhaiter «simplement que l’on donne leurs droits (aux Palestiniens), afin que des gens comme (elle) puissent revenir, et que (ses) enfants puissent visiter sur place». Du 10 mai jusqu’au cessez-le-feu du 21 mai, 253 Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, parmi lesquels 66 enfants et des combattants, selon les autorités locales. En Israël, les tirs de roquettes depuis Gaza ont fait 12 morts parmi lesquels un enfant, une adolescente et un soldat, d’après la police.
