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Walis, tribalisme et marginalisation

Les parachutages, les nominations unilatérales et les désignations venant d’en haut, sans aucune consultation des compétences locales et les représentants de la société civile ont fait beaucoup de tort, d’abord à la politique du gouvernement et ensuite au programme de développement mis en oeuvre. Un wali lorsqu’il est affecté dans une wilaya, doit d’abord prendre en ligne de compte de se rapprocher de ces hommes et ses cadres même s’ils ne sont plus en service. Ces compétences sont des anciens walis, chefs de daïra, députés, sénateurs, anciens cadres communaux. Et de ce fait, ils connaissent mieux les dossiers, les insuffisances et les points forts de leur wilaya et même de leur région. Pourquoi alors, les ignorer et aller chercher des compétences d’ailleurs que l’Etat doit prendre en charge en matière de logement, de véhicule de service, etc… ? Ce phénomène est devenu très récurrent et ne sert ni la wilaya ni l’Etat. En plus, il favorise la marginalisation des cadres locaux et pousse la population à couper tous les liens avec le chef de l’Exécutif. Au moment où les pouvoirs publics insistent sur le rapprochement des autorités locales de la société civile et les notables, voilà que certains vont dans le sens inverse et préfèrent travailler avec des hommes et des femmes de leurs «patelins», de leur région et pourquoi pas de leurs familles sous le fallacieux prétexte de la confiance. Et ils oublient que ce genre de comportement affecte beaucoup et souvent irréversiblement la confiance de la population locale. Lorsque des mostaganémoins, des oranais ou autres se voient écartés et marginalisés, lorsque les chefs d’Exécutifs préfèrent se cloîtrer, il est évident que le message ne peut plus passer quel que soit son importance. La suite est simple, le wali ne peut plus assumer sa tâche convenablement et va droit vers l’échec d’où son éviction. Nous sommes en 2021 et malheureusement, le tribalisme a encore la peau dure.

À propos Abdallah Bouhali

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