Alors que les responsables de l’Etat œuvraient pour asseoir une stabilité durable des prix des aliments de première nécessité, la réalité des marchés au cours des mois de janvier et février n’est pas venue pour rassurer les consommateurs algériens. En effet, les Oranais qui n’échappent eux aussi à cette réalité, ne savent désormais plus à quel saint se vouer et ce, suite aux multiples augmentations des prix constatées au niveau de toutes les surfaces commerciales. Les prix des produits et services n’ont pas connu de repli après des années de hausse comme en témoignent les ardoises affichées au niveau des souks quotidiens. Les prix des volailles, des légumes frais, des œufs et des fruits frais se sont envolés. Il en va de même pour les tarifs affichés pour les huiles qui subitement ne sont plus disponibles avec abondance dans les étalages tandis que la raison de cette pénurie reste injustifiée. Or, l’inflation poursuit sa stabilisation. Les observateurs expliquent cette stabilisation par l’effet de l’accélération du rythme d’augmentation des prix des produits alimentaires, conjuguée au rythme décroissant de la valeur du dinar par rapport aux autres monnaies. En outre, ce sont les produits importés qui demeurent les plus touchés par la vague d’augmentation à l’image des légumes secs qui ne sont plus l’aliment du pauvre. Cela sans évoquer les prix des viandes rouges qui demeurent hors de portée alors n’en parlons pas du poisson dont les prix touchent le plafond. Les consommateurs oranais ont, pour leur part, exprimé à plusieurs occasions d’importantes préoccupations face à la volatilité croissante des prix des produits agroalimentaires pendant cette crise pandémique. En fait, il apparaît que l’impact le plus significatif provient des produits agricoles ayant subi une augmentation considérable de leurs prix. En revanche, les boissons, les produits laitiers stagnent sans changement notable. Or, ce qui effraye la population, c’est bien une éventuelle augmentation du prix de la baguette du pain. En effet, les boulangeries évoquent cette hypothèse si les conditions restent inchangées et les prix des matières premières ne sont pas revus à la baisse. Il faut dire que les produits subventionnés, tels que le pain et les pâtes alimentaires, ont également un impact significatif sur le quotidien des familles aux faibles revenus. En attendant des réformes et une revalorisation des salaires, les consommateurs doivent désormais changer d’habitude de consommation, c’est-à-dire vers plus d’austérité dans la consommation.
