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Visite de Samia Moualfi, ministre de l’Environnement à Béjaia. L’étude de réalisation des CET et l’aménagement de Oued Soummam relancés

La visite de Samia Moualfi, ministre de l’Environnement à Béjaia, a permis de faire le point sur la situation de ce secteur qui va mal à Béjaia. Ainsi, la relance des études de réalisation de ces centres d’enfouissement technique (CET) est à l’ordre du jour de cette visite avec le lancement des études de réhabilitation et la mise en service des décharges de Boudjellil, Akbou, Beni Ksila, Boulimat et Tinebdar. La wilaya de Béjaia ne dispose, pour rappel, d’aucun centre d’enfouissement technique opérationnel. Le seul CET que dépose la wilaya de Béjaia, est celui de Sidi Boudraham, mis en service en août 2015, pour mettre fin à la décharge communale de Boulimat, sise en amont de la côte Ouest de la commune de Béjaïa, a été fermé par cette même population. Ce centre qui a couté plus de 25 milliards de centimes au Trésor public, est fermé par la population, suite à plusieurs actions de protestation dont des fermetures de routes. En effet, ce centre dépourvu d’un centre de tri et d’une station d’épuration, est décrié par la population des villages de Hellil, Mellala, Aït Ahmed Ouamnsour, Ireza et Ibachiren, relevant de la commune d’Oued Ghir, après la découverte dans une rivière du village Hellil, «d’un produit hautement toxique, s’échappant du centre d’enfouissement technique de Sidi Boudrahem», apprend-on des comités des villages. «Le CET de Sidi Boudrahem n’a de CET que le nom, il s’agit bel et bien d’une délocalisation de la décharge de Boulimat», déplore un élu municipal à Oued Ghir qui nous précise que le produit découvert est « dangereux et il s’agit du lixiviat qui menace la santé des citoyens». Les citoyens et les élus de la commune de Oued Ghir n’ont cessé d’interpeller, depuis maintenant deux années, les pouvoirs publics, notamment la Direction de l’Environnement, pour prendre les mesures qui s’imposent et éviter une catastrophe due à l’utilisation d’une eau contaminée par ce produit toxique qui peut favoriser des pathologies cancérigènes, les malformations congénitales et les mutations génétiques». Une station de traitement devait être réalisée sur site et la ministre était attendue pour superviser ce projet qui débloquera enfin ce CET. Le programme spécial de mise en place d’une vingtaine de centres d’enfouissement technique (CET), à travers la wilaya de Béjaia, qui devaient être réalisés, sont pour la plupart bloqués à cause des citoyens qui s’opposent à leurs implantations. «Ce sont des citoyens qui s’opposent à leurs implantations», apprend-on, en nous citant la région de la vallée de la Soummam où plusieurs centres sont bloqués par de oppositions de citoyens. Portant, nous précise notre source, ces centres ne sont d’aucune nuisibilité pour la santé du citoyen et sont d’un apport considérable pour la sauvegarde de l’environnement. Les associations de cette région ont déjà tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation de l’environnement en alertant sur d’éventuels cas de maladies. Ces associations s’adressent aussi aux citoyens pour un peu de civisme «car le citoyen joue un rôle très négatif dans la protection de l’environnement, on jette n’importe où et personne ne pense à créer son avenir dans la propreté», se désole-t-on encore. La plupart des communes vivent des problèmes de pollution, odeurs nauséabondes et fumées que dégagent les ordures des décharges notamment d’Akbou, Sidi Aich et Aokas. La relance de l’étude de ces centres d’enfouissement technique (CET) ne sera que salutaire pour cette wilaya. Une autre bonne nouvelle apprise au cours de cette visite est la présentation de l’étude d’aménagement de l’Oued Soummam par la Direction des Ressources en eau et la signature d’une convention de partenariat entre la Direction de l’Environnement et l’association des opérateurs économiques de la Zone d’Activités Commerciales (ZAC) de Taharracht d’Akbou pour la réalisation d’une station de traitement des rejets des unités industrielles de cette zone. «Ce projet qui coûtera plus de 15 millions d’euros, sera financé conjointement par l’Etat et les opérateurs économiques stoppera, à coup sûr, la pollution de l’oued Soummam», dira M. Amra Salim, président de l’Association des investisseurs de la ZAC de Taharracht, qui sera ainsi la première zone à contribuer par un apport direct à la réalisation d’une station dépuration des rejets des unités industrielles.

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