Envoyée spéciale à Tizi Ouzou: Nadira FOUDAD
Produire localement reste le challenge de cette firme internationale qu’est Novordisk dont le siège est situé au Danemark et qui fait de la ressource humaine son credo. 285 millions en 2010 à 463 millions dans le monde. Lors d’une visite guidée par Ghiles Benboudjemaa, responsable du laboratoire et la directrice de la qualité avec la délégation des journalistes de différents horizons dans l’usine de fabrication du traitement « Metformine » du diabète du type 02, un traitement de premier choix qui répond aux normes internationales, nous avons pu constater de visu les 05 étapes du processus du médicament depuis sa transformation de poudre en gélule pelliculée, sa mise en boîte et son stockage pour sa commercialisation. La «Metformine» est l’un des traitements oraux du DT2 le plus ancien. Son prix abordable qui est de 190 DA et remboursable par la sécurité sociale. Le leader mondial dans la fabrication du traitement du diabète, soit les maladies chroniques, est présent dans 80 pays à travers le monde avec un plafond de 40 millions de patients qui utilisent les médicaments de ce leader. Ce leader possède deux sites de fabrication, l’un à Boufarik et l’autre situé à Tizi-Ouzou. Cela suppose que l’Algérie est le seul pays en Afrique qui se targue de posséder ces deux sites du leader danois Novordisk, rappelle la nouvelle PDG en Algérie, Malika Derghal. L’usine enregistre un chiffre d’affaires performant et produit plus de 20 millions d’unités d’antidiabétique orale (ADO) par an, sous forme sèche, sachant qu’elle emploie « 234 personnes sur un effectif total de plus de 600 employés à l’échelle nationale », selon son premier responsable à Tizi-Ouzou. Avec le site de Tizi-Ouzou et celui de Boufarik (Blida), destinés à la production de l’insuline qui sera opérationnelle à partir de 2024, en se basant sur les plus innovants produits, l’Algérie est « le seul pays au monde à disposer d’un outil industriel aussi solide », selon les propos du directeur de cette usine et la démarche de « précurseurs » initiée par ledit laboratoire en matière de « programmes d’éducation thérapeutique au profit des patients ». Ceci, en sus des « programmes de partenariat initiés avec les autorités en charge de la santé », notamment la création, il y a 10 ans, de la « Clinique mobile » à Alger, dédiée au dépistage du pré-diabète et du diabète ainsi que la mise en place de « baromètres à même de générer des données algériennes s’agissant du diabète au lieu de s’appuyer sur celles étrangères »(…). « La mise à la disposition par Novo Nordisk des innovations thérapeutiques pour les patients algériens en plus de leur accompagnement. En dépit de la découverte de l’insuline qui était un miracle dans l’épopée des sciences médicales, l’impact délétère de l’environnement demeure lourd. Nous sommes en contresens des recommandations en matière d’hygiène de vie », déplore-t-il, s’indignant contre « la dizaine de fast-food qui s’alignent sur une même rue » et contre laquelle il préconise une « législation stricte pour son contrôle ». L’extension de l’usine de médicaments antidiabétique oraux Novo Nordisk-Aldaph SPA, implantée au niveau de la zone industrielle d’Oued Aissi, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, a coûté, pour rappel, 10 millions d’euros.
Porté par le succès de ses nouveaux antidiabétiques, ce leader danois Novo Nordisk va investir 5,6 Mrds € au Danemark selon des responsables rencontrés, en marge de cette conférence à Tizi-Ouzou, à l’issue de la visite de cette usine.